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Photo du rédacteurAccord'âme

Souvenirs de l'au-delà.


Qui sommes-nous ? Pourquoi sommes-nous ici ? Où allons-nous ? Les hommes se sont toujours posé ces questions auxquelles j'ai tenté de répondre de mon mieux dans mon premier ouvrage, Souvenirs de l'Au-Delà, publié aux Etats-Unis en 19941. De nombreux lecteurs m'ont alors rapporté que ce livre avait conduit leur moi intérieur au réveil spirituel, car ils n'avaient jamais eu l'occasion de lire des descriptions détaillées de la vie dans l'au-delà. Ils m'ont aussi confié que les informations dans ce livre avaient confirmé leurs profonds sentiments au sujet de la survie de l'âme après la mort, et de l'intérêt de revenir sur terre.

Une fois le livre édité et traduit en plusieurs langues, j'ai reçu des lettres de lecteurs du monde entier qui se demandaient à quand le second livre. J'ai longtemps résisté à cette suggestion. J'avais passé de longues années à effectuer des recherches, à recueillir des témoignages, à les organiser et finalement à rédiger l'ensemble sous la forme d'une étude exhaustive sur le caractère immortel de notre vie. J'avais la sensation d'avoir suffisamment donné.

Dans l'introduction de Souvenirs de l'Au-Delà, j'avais expliqué ma formation et mon passé en tant qu'hypnothérapeute pour le moins « classique », ainsi que mon scepticisme marqué concernant le recours à l'hypnose pour une régression métaphysique. J'avais commencé ma pratique de l'hypnose en 1947 ( à 15 ans ) et il ne faisait aucun doute que j'étais de la vieille école et non un partisan du mouvement new-age. Ainsi, quand j'ai involontairement ouvert la porte du monde spirituel avec un patient, j'ai été littéralement assommé : il existait vraiment une vie entre les vies. Et pour moi, ceux qui recouraient à la régression dans les vies passées considéraient la vie entre les vies seulement comme une limbe brumeuse, se contentant de servir de passerelle d'une vie à une autre.

Il m'a bientôt été évident que je devais trouver les étapes nécessaires pour atteindre et débloquer, dans cet endroit mystérieux, la mémoire de leur vie. Après plusieurs années de recherches discrètes, j'ai finalement été capable d'établir un schéma fonctionnel sur la structure du monde spirituel et j'ai réalisé l'importance de ce processus thérapeutique pour un patient. J'ai aussi découvert qu'il importait peu qu'une personne soit athée, profondément religieuse, ou mitigée avec une vague conviction philosophique, car, une fois plongées sous hypnose dans un état de surconscience approprié, tous étaient constants dans leurs témoignages. C'est pour cette raison que je suis devenu ce que j'appelle un « régressioniste spirituel », c'est-à-dire un hypnothérapeute spécialisé dans la vie après la mort.

J'ai écrit Souvenirs de l'Au-Delà pour offrir au public une information de base, en présentant la progression stricte et méthodique des événements, ce qu'est la mort et la traversée : qui nous rencontrons, où nous allons et ce que nous faisons en tant qu'âme dans le monde spirituel, et cela avant de choisir notre prochain corps pour se réincarner. Cette présentation était conçue comme un récit de voyages à travers le temps, et s'appuyait sur les témoignages de cas concrets, émanant de patients qui me rapportaient leurs expériences passées entre différentes vies antérieures. Ainsi, Souvenirs de l'Au-Delà n'était pas un autre livre sur la réincarnation, mais révélait un nouveau terrain dans la recherche métaphysique qui n'avait virtuellement pas été exploré au moyen de l'hypnose.

Durant les années 80, pendant j'élaborais un schéma fonctionnel du monde entre les vies, j'ai fermé ma pratique à d'autres types d'hypnothérapies. Je suis devenu obsédé par le désir d'éclaircir les secrets du monde spirituel, tout en accumulant un grand nombre de cas. Cela m'a permis d'être plus à l'aise avec la validité et la fiabilité de mes découvertes précédentes. Alors que s'écoulaient ces années de recherches, tournées vers le monde spirituel, j'ai travaillé presque retiré du monde, avec pour seuls patients ceux qui connaissaient mon travail et seulement parce qu'il se rattachait à eux et leurs amis. J'ai même arrêté de fréquenter les librairies spécialisées dans le domaine métaphysique parce que je ne voulais absolument pas être influencé par l'extérieur. Aujourd'hui, je crois que l'isolement que je me suis imposé et de ne pas avoir parlé publiquement furent une bonne décision. Lorsque j'ai quitté de Los Angeles pour me retirer dans les montages de la Sierra Nevada afin d'écrire Souvenirs de l'Au-Delà, j'ai espéré me fondre dans l'anonymat. Ce fut une illusion. La plupart des informations de ce livre n'avait jamais été publiée et j'ai commencé à recevoir quantité de courriers électroniques par l'intermédiaire de mon éditeur. Je lui suis reconnaissant pour avoir eu la sagacité et le courage de présenter mes recherches au public. Peu de temps après la publication, je me suis retrouvé sur les routes afin de donner des conférences et des interviews à la radio ou à la télévision. Les gens voulaient plus de détails sur le monde spirituel et continuaient à demander si je disposais d'autres données de recherche. J'ai dû répondre par l'affirmative. En fait, j'avais encore une grande variété d'informations non divulguées, et dont je présumais qu'elles seraient superflues pour que le public l'acceptât venant d'un auteur inconnu.

Même si les lecteurs considéraient mon livre comme inspiré et inspirant, je ne voulais pas écrire la suite. Je me suis décidé sur un compromis. Dans la 5eédition, avec une nouvelle couverture, ont été ajoutés un index ainsi que quelques paragraphes afin de satisfaire aux demandes de clarification sur des points particuliers. Mais cela ne suffisait pas : le volume de mails, avec des questions sur la vie après la mort, reçus chaque semaine ne cessait d'augmenter de manière dramatique. Maintenant les gens venaient me voir et je décidai de reprendre ma pratique sur un principe délimité. J'ai aussi remarqué un pourcentage plus fort d'âmes évoluées. Mes patients doivent attendre longtemps avant de me voir en raison de ma semi-retraite et d'une clientèle grandement réduite par nécessité. En conséquence, j'ai moins d'âmes jeunes en crise psychologique et plus de consultants capables d'être patients. Ces personnes espèrent découvrir le sens qui se cache derrière certaines questions, en faisant appel à leur mémoire spirituelle afin de peaufiner certains buts de leur vie. Ils sont bien souvent eux-mêmes soignants ou enseignants, et me confient le soin de leur apporter des informations sur la vie de leur âme entre les vies ici-bas. Pour ma part, j'espère simplement les avoir aidés dans leur cheminement. Pendant tout ce temps le sentiment du public fut que je n'avais pas révélé tous mes secrets. A la longue, mon esprit se mit à cogiter sur la manière d'aborder un second livre. Et tout ce que je viens de décrire eut pour conséquence la naissance de Souvenirs de l'Au-Delà. Je pense que mon premier livre a été un pèlerinage dans le monde spirituel sur le fleuve de l'éternité. Le voyage a commencé à l'embouchure du fleuve au moment de la mort physiologique et s'est terminé là ou nous revenons, dans un nouveau corps. J'ai remonté le courant vers la Source, aussi loin qu'il m'a été possible dans Souvenirs de l'Au-Delà. Cela n'a pas changé. Bien que chaque personne ait en tête le souvenir d'avoir effectué ce voyage un nombre de fois incalculable, je n'ai rencontré personne qui soit encore incarné et qui semble avoir la capacité de m'emmener plus loin.

Journées dans l'Au-delà a pour intention de transporter les voyageurs vers une seconde expédition sur le cours du fleuve, avec des détours par les principaux affluents, afin d'explorer les détails. Pour cette seconde croisière ensemble, il m'importait de révéler d'avantage des aspects cachés de la route afin d'offrir aux lecteurs une meilleure perspective d'ensemble. J'ai conçu ce livre avec des catégories d'actualité plutôt qu'avec des localisations et un temps progressif. Ainsi, j'ai recoupé les cadres temporels où l'âme se déplace entre les localisations spirituelles afin d'analyser à fond ces expériences. J'ai également essayé d'offrir aux lecteurs une vue sur les éléments de la vie de l'âme depuis différentes perspectives en fonction des cas. Journées dans l'Au-delà est destiné à élargir notre compréhension de l'incroyable sens de l'ordre et de planification qui existent pour le bénéfice des êtres humains. En même temps, mon intention était que cette seconde visite dans les merveilles du monde spirituel soit aussi rafraîchissante pour les voyageurs aguerris qu'agréable pour les voyageurs en herbe. Pour les nouveaux lecteurs, le premier chapitre effectuera un survol condensé de mes découvertes sur la vie entre les vies.

J'espère que ce résumé ajoutera à votre compréhension de ce qui suit et peut-être vous encouragera-t-il à vous tourner vers mon livre fondateur. Au début de ce second voyage ensemble, je veux remercier tous ceux qui m'ont apporté leur soutien dans le travail difficile et nécessaire pour ouvrir les portes spirituelles de l'esprit. Ces associations, combinées à l'indulgence de nombreux guides, en particulier le mien, m'ont procuré l'énergie de poursuivre la tâche. Je suis vraiment heureux d'avoir été choisi comme l'un des messagers de cette œuvre significative.

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Le monde spirituel

Au moment de la mort, notre âme s'élève hors du corps qui a été son hôte. Si l'âme est ancienne et qu'elle a acquis une expérience avec ses vies précédentes, elle sait immédiatement qu'elle a été libérée, et qu'elle retourne « à la maison ». Ces âmes évoluées n'ont besoin de personne pour les accueillir. Cependant, la plupart des celles avec lesquelles j'ai travaillé sont accueillies par des guides, juste à l'extérieur du plan astral terrestre. Une âme jeune, ou un enfant qui vient de mourir, pourrait être un peu désorientée jusqu'à ce que quelqu'un s'approche et fonde un niveau pour elle. Certaines âmes, comme celles-ci, choisissent en effet de rester sur la scène de leur décès pendant un moment, même si la plupart espèrent la quitter tout de suite. Certes, le temps n'a aucun sens dans le monde spirituel. Les personnes désincarnées qui choisissent d'apporter du réconfort à quelqu'un qui est peiné, ou qui ont d'autres raisons de rester pendant un instant sur la scène, n'ont pas l'impression d'une perte de temps. Pour l'âme, cela devient le temps présent, par opposition au temps linéaire.

Alors qu'elles s'éloignent de la terre, les âmes font l'expérience d'une lumière de plus en plus brillante autour d'elles. Certaines verront brièvement un obscurité grisâtre et auront la sensation de passer par un tunnel ou une porte. Ces différences entre ces deux phénomènes dépendent de la vitesse de sortie des âmes, qui à son tour est liée à leur expérience. La sensation d'être tiré par nos guides peut être douce ou puissante, et dépend de la maturité et de la capacité de l'âme aux changements rapides. Aux premiers stades de sortie, toutes les âmes rencontrent autour d'elles une « nébulosité peu dense » qui s'éclaircit vite, leur permettant de regarder loin. C'est à cet instant que l'âme moyenne voit une forme d'énergie spectrale arriver vers elle. Ce personnage peut être une âme sœur aimante, ou deux, mais le plus souvent c'est notre guide. Dans certaines circonstances, quand nous rencontrons un époux ou un ami qui s'est éteint avant nous, notre guide est également proche afin qu'ils puissent ainsi reprendre le processus de transition. Durant toutes les années que j'ai passé à effectuer mes recherches, je n'ai jamais rencontré un seul sujet qui ait été accueilli par un personnage religieux important tel Jésus ou Bouddha. Toujours est-il que l'essence d'amour des grands maîtres issus de la terre est à l'intérieur de nos guides personnels qui nous sont assignés. Au moment où les âmes sont orientées vers l'endroit qu'elle appellent « la maison », leur nature a changé. Elles ne sont plus vraiment humaines au sens où nous le pensons, avec un caractère émotionnel et physique. Par exemple, elles ne sont pas peinées par leur mort physiologique comme le seraient les gens qui les aimaient. Ce sont nos âmes qui nous rendent humains sur terre, mais sans nos corps, nous ne sommes dorénavant plus des Homo Sapiens.

L'âme possède une majesté au delà de toute description. J'ai tendance à considérer les âmes comme des formes d'énergie lumineuses intelligentes. Juste après la mort, les âmes se sentent soudainement différentes parce qu'elles ne sont plus encombrées par un corps temporaire avec un cerveau et un système nerveux central. Certaines mettent plus de temps que d'autres à s'ajuster à cette situation. L'énergie de l'âme est capable de se diviser en parties identiques, similaires à un hologramme. Elle peut vivre des existences parallèles dans d'autres corps, bien que cela soit moins commun qu'il n'est dit. Toutefois, en raison de la capacité duale ( ou multiple ) de toutes les âmes, une partie de notre énergie lumineuse demeure toujours dans le monde spirituel. Ainsi, il est possible de voir votre mère revenant d'une vie, même si elle est morte trente années terrestres auparavant, et déjà réincarnée.

Une période d'orientation en compagnie de nos guides, qui a lieu avant de rejoindre notre groupe d'âmes, varie selon les âmes et en fonction des différentes incarnations successives pour une même âme. C'est un moment d'intimité pour recevoir des conseils, avec l'opportunité de se délester de toute frustration due à la vie qui vient de se terminer. L'orientation se veut comme un debriefing initial, avec nos guides-enseignants perspicaces et bienveillants qui procèdent à un interrogatoire plus posé que musclé. La séance peut être de longue ou de courte durée, en fonction des circonstances, de ce que nous avons accompli ou par rapport à notre contrat de vie. Des questions karmiques particulières sont aussi passées en revue, mais elles seront l'objet de discussions détaillées et d'un bilan ultérieur au sein de notre groupe d'âmes. L'énergie de certaines ne sera pas renvoyée de suite dans leur groupe. Il s'agit là d'âmes qui ont été contaminées par leur corps physiologique et qui ont commis de mauvaises actions. Quand on commet un méfait, il existe une différence entre l'absence de volonté préméditée et l'intention malveillante. Les niveaux du mal ou du tort fait à quelqu'un sont soigneusement évalués en fonction des facteurs qui vont de la bêtise à la malveillance ( en passant par l'espièglerie ou la malice ).

Ces âmes associées au mal sont alors emmenées dans des centres spéciaux que certains patient appellent des « unités de soins intensifs ». C'est là, m'a-t-on dit, que leur énergie est remodelée pour en faire un nouvel ensemble. En fonction de la nature de leurs transgressions, elles seront rapidement renvoyées sur terre. Et dans la vie suivante, il est très probable qu'elles choisissent d'être à leur tour les victimes de méfaits ou d'actes de malveillance. Encore que, si leurs actions se prolongent et sont particulièrement cruelles pendant plusieurs existences, cela dénoterait unschéma comportemental injustifié. De telles âmes pourraient passer beaucoup de temps dans la solitude existentielle et spirituelle, pendant plus d'un millier d'années terrestres. Dans le monde spirituel, l'un des principes directeurs est que les méfaits, intentionnels ou involontaires, quelles que soient les âmes, auront besoin d'être réparés sous une forme quelconque dans la vie future. Cela n'est pas considéré comme une punition ou même une pénitence, mais davantage comme une opportunité de grandir d'un point de vue karmique. Il n'y a pas d'enfer pour les âmes, excepté peut-être sur terre.

Certaines existences sont si difficiles que l'âme rentre « à la maison » extrêmement fatiguée. En dépit du processus de régénération d'énergie amorcé par nos guides qui combinent leur énergie à la notre lors de l'entrée dans le monde spirituel, nous pouvons quand même connaître un amoindrissement du flux d'énergie. Dans ces cas-là, le repos et la solitude sont préférables aux célébrations. En fait, bien des âmes qui désirent le repos l'obtiennent avant de retrouver leur groupe. Nos groupes d'âmes peuvent être pleins d'entrain ou être calmes, mais ils sont toujours respectueux de ce que nous avons traversé pendant une existence terrestre. Tous les groupes souhaitent la bienvenue à leurs amis à leur propre manière, avec un esprit de camaraderie et un amour profond.

Le retour à la maison est un agréable interlude, en particulier quand il suit une existence physique où il n'y pas peut-être pas eu beaucoup de contact karmiques avec nos âmes sœurs. La plupart de mes sujets disent qu'on leur souhaite la bienvenue avec des baisers, des rires et beaucoup d'humour, ce que je considère comme une marque ou le sceau du monde de l'esprit. A cette occasion, les groupes vraiment chaleureux qui ont planifié des célébrations dans le moindre détail pour l'âme qui revient, peuvent suspendre toutes leurs autres activités. A propos de l'accueil reçu lors du retour, l'un de me sujets a tenu à me dire ce qui suit :

Après ma dernière existence, mon groupe a organisé une fête extraordinaire, avec de la musique, du vin, de la chanson et de la danse. Ils avaient tout organisé pour que ça ressemble à une fête romaine classique, avec des halls en marbre, des toges et tous les accessoires exotiques répandus dans nos nombreuses vies, comme dans le monde ancien. Melissa ( une âme sœur de son groupe primaire ) m'attendait en tête, recréant l'âge où je me souvenais d'elle au mieux, plus radieuse que jamais.

Les groupes d'âmes comptent entre 3 et 25 membres, avec une moyenne de 15. Il y a des moments où des âmes de groupes proches désirent se connecter avec chaque personne. Souvent, cette activité implique des âmes plus anciennes, car elles ont beaucoup d'amis d'autres groupes auxquels elles ont été associées pendant des centaines de vies passées. Aux Etats-Unis, environ dix millions de téléspectateurs ont vu Sightings, produit en 1995 par Paramount, et qui a diffusé un reportage sur mon travail. Ceux qui ont vu cette émission sur la vie après la mort se souviendront de l'une de mes patientes, Colleen, qui évoqua une session que nous avions eue ensemble. Elle décrivit son retour dans le monde de l'esprit où elle se retrouva au milieu d'un bal dans un décor du XVIIe siècle, vêtue d'une de ces robes spectaculaires. Ma patiente vit une centaine de personnes arriver vers elle pour célébrer son retour. L'époque et l'endroit qu'elle avait aimé avait été somptueusement reproduit, de manière à ce qu'elle puisse entamer un « processus de renouvellement de style ». Ainsi, le retour peut avoir lieu dans deux types de cadre. Une âme peut être accueillie par un petit nombre d'âmes qui la rencontre brièvement à la porte d'entrée, pour ensuite la laisser en compagnie d'un guide qui la fera passer par une orientation préliminaire. Plus communément, le comité d'accueil attend jusqu'à ce que l'âme retourne dans son groupe spirituel. Ce groupe peut être réuni dans une salle de classe, rassemblé sur les marches d'un temple ou bien assis dans un jardin où l'âme peut rencontrer de nombreux groupes dans une atmosphère de salle d'étude. Les âmes qui, en chemin vers leur propre ancrage, passent par d'autres groupes, remarquent souvent que d'autres âmes ( avec qui elles ont été associées dans des existences passées ) les regarderont et leur adresseront un sourire ou un geste. La manière dont un sujet voit son groupe d'âmes est basée sur son niveau, bien que les souvenirs d'une atmosphère de classe soient toujours très clairs. Dans le monde de l'esprit, la situation « scolaire » dépend du niveau de développement. Il n'y a pas de garantie d'avoir un haut niveau d'acquis, ou de connaissances, simplement parce qu'une âme s'est incarnée sur terre depuis l'âge de pierre. En d'autre termes, on peut maintes fois redoubler une classe. Lorsque je fais des conférences, je dois souvent citer l'exemple de l'un de mes patients à qui il avait fallu 4000 ans d'existences successives pour réussir à vaincre sa jalousie ! Je peux témoigner qu'il n'est plus jaloux aujourd'hui, bien qu'il ait fait peu de progrès pour lutter contre sa propre intolérance.

Certains étudiants ont besoin de plus de temps que d'autres pour comprendre des leçons précises, exactement comme sur terre. D'un autre côté, toutes les âmes hautement évoluées sont vieilles en termes de connaissance et d'expériences. Dans Souvenirs de l'Au-Delà, j'ai classé les âmes selon leur niveau : débutant, intermédiaire et avancé et j'ai donné des exemples d'âmes ( débutantes, moyennes ou évoluées ) en expliquant qu'il y avait des degrés ou des nuances au sein de ces trois principales catégories. Généralement, les âmes regroupées dans un groupe sont à peu près au même niveau, bien qu'elles possèdent leurs propres défauts et points forts. Ces caractéristiques équilibrent le groupe. Certaines âmes aident le nouvel arrivant grâce aux informations acquises dans leurs propres expériences de vies, en revoyant la manière dont les sentiments et les émotions ont été vécus dans les corps. Chaque aspect de la vie est disséqué, jusqu'à inverser les rôles dans le groupe, afin de procurer une conscience plus aiguë des expériences vécues sur terre. Quand les âmes atteignent le niveau intermédiaire, elles se tournent vers d'autres centres d'intérêt, ou bien se spécialisent dans des domaines où elles peuvent prouver certaines aptitudes et compétences. Je reprendrai ce point en profondeur au fil des chapitres.

Mes recherches furent également marquées par une révélation : la découverte des couleurs d'énergie émises par les âmes ( dans le monde spirituel ), et qui sont liées au niveau de l'âme. Ce sont des informations rassemblées pas à pas, au fil des années : elles furent d'ailleurs un indicateur de progrès lors des évaluations de mes sujets ( le contrôle de connaissance que j'aborderai plus tard ) et permirent d'identifier les âmes vues par mes patients sous hypnose. J'ai ainsi découvert qu'un blanc pur indique une âme jeune et que cette couleur progresse en densité avec son évolution, allant vers l'orange, le jaune, le vert et finalement les gammes de bleu. En plus de ces auras centrales, il existe à l'intérieur de chaque groupe de subtils mélanges de couleurs auréolaires qui se rapportent aux aspects caractériels de chaque âme. Pour être précis, j'ai classé les âmes en partant d'un niveau de débutant ( niveau 1 ) pour arriver au niveau de maître ( niveau 4 ), âmes très évoluées vues avec une couleur indigo ( bleu foncé avec des reflets violets ). Je suis quasiment sûr qu'il existe des niveaux plus élevés, mais mon savoir à ce sujet est limité car je n'ai obtenu que les témoignages de personnes incarnées.

Pour être franc, je n'aime pas beaucoup le terme « niveau » pour identifier la situation de l'âme, parce que cette appellation ternit la diversité des développements atteints par les âmes. Nonobstant ces appréhensions, ce sont mes patients qui ont employé le terme « niveau » afin de décrire où ils en étaient sur l'échelle de l'apprentissage ( ils sont assez modestes sur leurs réalisations ). Quelle que soit mon évaluation, aucun patient n'a déclaré qu'il faisait partie des âmes évoluées ou supérieures. En revanche, quand ils ne sont plus sous hypnose, avec un esprit auto-gratifiant tout à fait conscient, ils sont moins réticents à le faire.

Plongés dans un état de surconscience durant une séance d'hypnose profonde, mes patients me rapportent que dans le monde spirituel aucune âme n'est méprisée pour avoir moins de valeur qu'une autre. Nous sommes tous dans un processus de transformation en quelque chose de plus grand que notre actuel stade. Chacun de nous contribue à l'ensemble, peu importe si nous nous sommes durement battus avec nos leçons. Si cela n'était pas exact, nous n'aurions pas été crées en premier lieu. Pour avoir examiné les couleurs correspondant aux évolutions, les niveaux de développement, les salles de classe, les enseignants et les élèves, il serait facile de supposer que l'ambiance du monde spirituel est celle d'une hiérarchie. Or cette conclusion serait fausse selon mes patients. Le monde spirituel est hiérarchique au niveau de la conscience mentale. Nous avons tendance à penser à une autorité comme sur terre, avec des aspects tels que les luttes de pouvoir, les conflits pour le contrôle d'un territoire et l'usage d'un éventail de règles strictes à l'intérieur d'une structure. Il y a certainement une structure dans le monde spirituel, mais elle existe à l'intérieur d'une sublime matrice de compassion, d'harmonie, d'éthique et de moralité, bien au delà de ce que nous pratiquons ici. Pourtant, il existe là-haut un système de valeurs empreint d'une extrême gentillesse, de tolérance, de patience et d'amour absolu.

Quand mes patients m'évoquent cela, ils sont mortifiés par le processus. J'ai un vieil ami de faculté à Tucson, qui est un iconoclaste, et qui s'est opposé à l'autorité toute sa vie, attitude à laquelle je peux m'identifier. Cet ami suspectait que les âmes de mes patients avaient subi un « lavage de cerveau » en croyant qu'elles contrôlaient leur destinée. Il pensait que l'autorité de toute sorte – y compris spirituelle – ne peut exister sans corruption et abus de privilège. Mais mes recherches ont révélé trop d'ordre là-haut, ce qui n'est pas de son goût. L'ensemble de mes sujets croient néanmoins qu'ils ont eu une multitude de choix dans leur passé, et que cela continuera dans le futur. Progresser en prenant ses responsabilités n'implique pas de domination, ou de statut de premier ordre, mais plutôt une reconnaissance de potentiel. Ils voient l'intégrité et la liberté personnelle partout dans leur vie entre les vies.

Dans le monde spirituel nous ne sommes pas obligés de nous réincarner, ou de participer aux projets de groupe. Si des âmes préfèrent la solitude, elles peuvent l'obtenir. Qu'elles ne veuillent pas s'occuper de leurs tâches est également respecté. Un de mes patients m'a dit : « J'ai glissé de nombreuses vies faciles et j'aime qu'il en soit ainsi, parce que je n'ai jamais vraiment voulu travailler dur. Maintenant ça va changer. Mon guide dit : ''Quand tu seras prêt, nous le serons aussi'' ». En fait, il y a tellement de libre arbitre que si nous ne sommes pas prêts à quitter le plan astral de la terre ( après la mort), pour toutes sortes de raisons personnelles, nos guides nous permettront de rester dans les parages jusqu'à ce que nous soyons prêts à retourner à la maison. J'espère que ce livre montrera que nous avons de multiples choix, tant dans le monde spirituel qu'en dehors. A propos de ces choix, il est évident pour moi que le désir de la plupart des âmes est de se montrer dignes de la confiance placée en elles. Nous nous attendons à commettre de erreurs au cours de ce processus. Les efforts pour avancer vers une plus grande bonté et être en conjonction avec la Source qui nous a créés sont les premières motivations de ces âmes qui font preuve d'humilité pour avoir eu l'opportunité de s'incarner physiquement.

On m'a souvent demandé si mes sujets voyaient la Source de la Création pendant les séances. J'ai déjà dit que je ne pouvais pas remonter le courant vers la Source, parce que j'étais limité à travailler avec des sujets vivants. Mais les âmes évoluées m'ont parlé du moment de la conjonction quand ells rejoignent « ceux qui sont les plus saints ». Dans cette sphère de dense lumière violette, il existe une Présence omnisciente. Je ne sais pas ce que tout cela signifie, mais je sais qu'une Présence est ressentie quand nous nous rendons devant notre Conseil des Anciens. A une ou deux occasions, entre les vies, nous rendons visite à ce groupe d'êtres supérieurs qui se situent à un ou deux niveaux au-dessus de nos guides. Dans mon premier livre, j'ai présenté deux exemples de cette rencontre. Avec celui-ci, je donnerai plus de détails sur ces maîtres qui sont aussi près du Créateur que j'en suis éloigné, parce que c'est là qu'une très haute Source de savoir divin est expérimentée par les âmes. Mes patients appellent cette force énergétique « la Présence ».

Le Conseil n'est pas un tribunal composé de juges, ou une salle d'audience où les âmes seraient jugées et condamnées pour des délits ( bien que je doive admettre que de temps en temps, un patient m'a dit que se présenter devant le Conseil revient à être envoyé chez le proviseur de l'école. Les membres du Conseil veulent nous parler de nos erreurs et de ce que nous pouvons faire pour corriger une attitude négative dans une vie suivante. C'est là qu'on commence à se préoccuper d'un autre choix, celui de trouver le corps adéquat pour la prochaine incarnation. Quand approche le moment de la renaissance, nous nous rendons dans un espace où l'on visionne un certain nombre de corps qui pourraient correspondre à nos objectifs. C'est là que nous avons l'occasion de voir le futur et tester différentes incarnations avant de choisir.

Les âmes sélectionnent délibérément des corps moins que parfaits, et des vies rudes, pour faire face à des dettes karmiques, ou pour travailler sur différents aspects d'une leçon qui leur avait posé des difficultés dans le passé. La plupart accepte le corps proposé dans la salle de sélection, mais une âme peut repousser l'offre, et même retarder le moment de l'incarnation. Ensuite, elle peut aussi demander à se rendre sur une planète autre que la terre. Si l'âme accepte sa nouvelle affectation, elle est souvent envoyée dans une « classe préparatoire » pour être capable de se rappeler certaines « balises » ou « indices » dans l'existence qu'elle va mener, repères qui lui seront particulièrement utiles au moment où elle rencontrera ses âmes sœurs ( ou membres de son groupe primaire ). Puis, quand vient le moment de la réincarnation, nous saluons nos amis et nous sommes escortés dans la salle d'embarquement pour un voyage sur la terre. Les âmes rejoignent l'hôte auquel elles sont affectées dans le ventre de la mère, parfois pendant le 4emois de grossesse, afin qu'elles disposent d'un cerveau suffisamment développé pour travailler avant le terme de la grossesse. Dans l'état fœtal, elles sont encore capables de penser comme des âmes immortelles tout en s'habituant aux système cérébral et à l'alter-ego de leur hôte. Après la naissance surgit l'amnésie qui bloque la mémoire, et les âmes mélangent leurs caractères immortels à l'esprit humain temporaire ce qui produira une combinaison de traits constituant une nouvelle personnalité.

J'ai une approche systématique pour atteindre l'esprit de l'âme : cela consiste en une série d'exercices pour les sujets qui en sont aux premiers stades de la régression hypnotique. Cette procédure est conçue pour graduellement réveiller les souvenirs de mes patients ( souvenirs du passé ) et les préparer à analyser de manière critique les images qu'ils sont sur le point de voir. Après l'habituelle entrevue préliminaire, je mets le patient très rapidement sous hypnose. Mon secret consiste dans l'approfondissement. Au fil des expérimentations ( qui m'ont pris beaucoup de temps ), j'ai fini par réaliser qu'avoir un patient dans l'état normal d'hypnose ( stade alpha ) n'était pas suffisamment adéquat pour atteindre l'état de surconscience où se situe l'esprit de l'âme. Pour l'atteindre, je dois emmener mes patients dans les états d'hypnose plus profonds ( stade thêta ).

En termes de méthodologie, nous pouvons passer une heure à visualiser des images de forêts ou de plages, puis j'emmène le sujet dans son enfance. Je pose des questions précises sur des choses comme le mobilier de sa maison quand il avait 12 ans, son vêtement préféré à 10 ans, le jouet qu'il préférait à 7 ans, et ses plus anciens souvenirs entre l'âge de 2 et 3 ans. Nous faisons tout cela avant d'aller dans le ventre de la mère, où je pose encore quelques questions, puis dans sa plus récente existence que nous survolerons rapidement. Au moment où le sujet a traversé la scène du décès de cette vie, et a atteint la porte du monde spirituel, le pont est achevé. L'hypnose continuelle, approfondie durant la première heure, permet de mieux se détacher de l'environnement terrestre. Mes patients ont été conditionnés pour répondre avec précision à un questionnement intensif et... cela prendra encore deux heures.

Les sujets qui sortent de transe hypnotique après être mentalement retournés « à la maison » ont une expression sur le visage bien plus intense que s'ils avaient simplement expérimenté une régression directe dans une vie passée. Cette expression est révélatrice d'une admiration mêlée de respect. Un patient m'a par exemple dit : « L'esprit possède une diversité et une qualité de fluidité complexe, bien au delà de ma capacité à l'interpréter adéquatement ». De nombreux patients m'ont écrit, m'indiquant combien le fait de voir de leur immortalité avait changé leur vie. En voici un échantillon : « En ayant découvert ma propre identité, j'ai gagné un indescriptible sens de la joie et de la liberté. Ce qui est stupéfiant c'est que cette connaissance était dans ma tête tout le temps. Voir mes enseignants-maîtres qui ne portent pas de jugement m'a laissé dans un état radieux. La compréhension qui m'a été donnée est que la seule chose qui soit importante dans cette vie matérielle est la manière dont nous vivons et dont nous traitons les autres personnes. Les circonstances de notre vie ne sont jamais comparées à notre compassion et notre acceptation des autres. A présent, j'ai un savoir plutôt qu'une idée sur le pourquoi je suis ici et sur l'endroit où je vais après la mort ».

Dans ce livre, je présente mes découvertes qui impliquent 67 cas, et de nombreuses notes en tant que reporter et messager. Avant de faire des conférences publiques, j'explique à mon auditoire que ce que j'ai à dire sont mes vérités au sujet de la vie spirituelle. Il existe de nombreuses portes pour atteindre la vérité. Mes vérités proviennent de l'accumulation d'une grande sagesse issue d'une multitude de personnes qui ont honoré ma vie en tant que patients au fil des années. Si je formule des déclarations qui vont à l'encontre de vos opinions, ou de vos préjugés, de votre foi, ou de votre philosophie personnelle, ne prenez que ce qui vous convient et laissez de côté le reste.

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La mort, le chagrin et le réconfort

~ Refus et acceptation

Survivre à la perte d'un amour est l'une des épreuves les plus dures de la vie. Il est bien connu que le processus de survie à un chagrin implique de passer le choc initial, puis de venir à bout du refus, de la colère, de la dépression et d'arriver finalement à une sorte d'acceptation. Chacun de ces stades de troubles émotionnel varie en intensité et en durée, entre quelques mois et des années. Perdre une personne à laquelle nous étions terriblement attaché peut amener un tel désespoir qu'on a l'impression d'être dans uneabîme sans fond d'où il est impossible de s'échapper, la mort semblant tellement définitive.

Dans la société occidentale, la certitude du caractère final de la mort constitue un obstacle à la guérison. Ou à la cicatrisation. Nous avons une culture dynamique où il est impensable de pouvoir perdre notre personnalité. Dans une famille unie, la dynamique de la mort ressemble à un film plongé dans le plus total désarroi par la perte de l'acteur principal. Les acteurs qui tiennent un rôle secondaire se démènent tant bien que mal avec les besoins d'un scénario qui change. Se retrouver avec un énorme trou dans l'histoire affecte les rôles futurs que joueront les autres acteurs. C'est là une dichotomie : quand les âmes sont dans le monde spirituel et se préparent à une nouvelle vie, elles s'amusent durant la répétition du rôle qu'elles vont tenir sur terre. Elles savent que tous les rôles sont temporaires. Dans notre culture, nous ne nous préparons pas correctement à la mort au cours de notre vie, parce que c'est quelque chose que l'on ne peut ni fixer, ni changer. Cette appréhension de la mort commence à nous ronger dès que nous vieillissons. Elle est toujours là, tapie dans l'ombre, indépendamment de nos croyances ou convictions sur ce qui se passe après. En discutant de la vie après la mort lors de mes conférences, j'ai été surpris de rencontrer des gens, qui, tout en ayant un point de vue religieux très traditionnel, semblaient les plus apeurées par la mort. La peur que nous avons – que la plupart d'entre nous avons – vient de l'inconnu. A moins d'avoir vécu une expérience aux frontières de la mort, ou expérimenté une régression dans une vie passée dont nous conservons le souvenir de ce qu'était la mort dans une vie précédente, la mort est un mystère. Lorsque nous devons y faire face, soit comme acteur, soit comme spectateur, elle peut être douloureuse, triste et effrayante. Les personnes « saines » ne veulent pas en parler, et souvent ne font pas non plus d'allusions, Ainsi, notre culture considère la mort comme une horreur.

Au XXe siècle, il y a eu de nombreux changements dans l'attitude du public vis à vis de la vie après la mort : pendant les premières décennies, la plupart des gens avaient un point de vue traditionnel selon lequel ils ne disposaient que d'une vie. Dans le dernier tiers du siècle, un sondage aux Etats-Unis révéla que 40% des gens croyaient en la réincarnation. Ce changement avait facilité l'acceptation de la mort pour ceux qui étaient devenues plus spirituels. L'un des aspects les plus marquants de mon travail dans le monde de l'esprit est de pouvoir apprendre depuis la perspective de l'âme, défunte, à quoi ressemble le fait de mourir, et la manière dont les âmes essaient d'atteindre et de réconforter ceux qu'elles ont laissés derrière. Dans ce chapitre, j'espère vous montrer que vous ne prenez pas vos rêves pour des réalités quand vous avez des sentiments profonds après la perte d'un être cher. Cette personne n'est pas vraiment partie. Considérez, aussi, ce que j'ai dit sur la dualité de l'âme : une partie de votre énergie reste dans le monde de l'esprit au moment de la réincarnation. Quand cette personne arrive de l'autre-côté, vous serez déjà là à l'attendre avec cette énergie qui est toujours de l'autre côté. Cette énergie est gardée en réserve pour l'unification avec l'âme de la personne sur le chemin du retour. L'une des révélations significatives issues de mes recherches a été d'apprendre que les âmes sœurs ne sont jamais vraiment éloignées l'une de l'autre.

La partie suivante illustre certaines méthodes qu'emploient les âmes pour communiquer avec les personnes qu'elles aiment. Ces techniques peuvent commencer juste après la mort et agir avec force. Toutefois, l'âme ayant quitté ce monde est anxieuse sur le chemin du retour car la densité de la terre épuise son énergie. Avec la mort, l'âme est soudainement relâchée et libérée. Et si besoin est, les âmes sont aussi capables de nous contacter de manière régulière depuis le monde spirituel. Le recueillement dans le calme, ou la méditation, devrait vous donner une meilleure réceptivité ( pour les défunts ) et vous apporter une conscience plus aiguë car les messages verbaux de l'autre côté ne sont pas nécessaires. Simplement, se débarrasser de ses doutes, et ouvrir son esprit autant que possible à l'éventuelle présence d'une personne aimée, vous aidera à vous remettre de votre chagrin et à vous rétablir.

~ Les techniques thérapeutiques utilisées par âmes

Le premier cas que je présente ici est celui d'une âme évoluée nommée Tammano et qui se prépare à recevoir une formation de guide. Il m'a dit : « Cela fait des milliers d'années que je m'incarne sur terre et que je meurs, et c'est seulement depuis ces derniers siècles que j'ai réussi à prendre le coup pour changer les schémas des pensées négatives et à calmer les gens ». Le dialogue suivant a eu lieu durant notre séance d'hypnose, au moment où Tammano décrit les instants qui suivent son décès brutal dans une vie antérieure.

Cas 1 Sujet : Ma femme ne ressent pas ma présence. Pour l'instant je ne parviens pas à l'atteindre.

Dr Newton : Quel est le problème ?

S : Trop de peine. Un accablement irrépressible. Alice est dans un tel état de choc, parce que j'ai été tué, qu'elle est insensible à mon énergie.

Dr N : Etait-ce un problème récurrent pour vous, suite à vos précédentes vies, ou s'agit-il d'Alice ?

S : Juste après la mort, les personnes qui vous aiment sont ou très agités ou totalement insensibles, paralysées. Dans ce genre de situation leur esprit peut être fermé, déconnecté. Ma tâche consiste à ajuster le corps et l'esprit.

Dr N : Où se trouve votre âme en ce moment ?

S : Au plafond de notre chambre.

Dr N : Que voulez-vous qu'Alice fasse ?

S : Arrêter de pleurer et se concentrer sur ses pensées, faire une mise au point. Elle ne croit pas que je pourrais être encore en vie, alors toutes ses configurations énergétiques s'amassent en un désordre épouvantable. C'est si frustrant. Je suis juste à côté d'elle et elle ne le sait pas !

Dr N : Allez-vous l'abandonner pour le moment et la quitter pour rejoindre le monde spirituel parce que son esprit est fermé ?

S : Ce serait le chemin le plus aisé pour moi, mais pas pour elle. Je me préoccupe trop d'elle pour abandonner maintenant. Je ne partirai pas avant qu'elle ait senti quelqu'un auprès d'elle dans cette chambre. C'est ma première étape. Alors je serai capable d'en faire plus.

Dr N : Combien de temps s'est-il écoulé depuis votre mort ?

S : Environ deux jours. L'enterrement est terminé et cela se passe au moment où je tente de consoler Alice.

Dr N : Je suppose que votre guide attend pour vous escorter à la maison ?

S : ( rires ) J'ai informé mon guide Eaan qu'elle devra m'attendre un moment... Ce qui était nécessaire. Elle sait tout, c'est elle qui m'a donné les cours !

Ce cas est significatif des récriminations faites par les âmes, tout juste délivrées de leur corps. Beaucoup ne sont pas aussi compétentes ou résolues que Tammano. Même ainsi, la plupart des âmes qui s'inquiètent de partir pour le monde spirituel ne quitteront pas le plan astral de la terre avant d'être passées à l'action, si l'on peut dire, pour consoler ou réconforter ceux qui restent dans l'angoisse et s'inquiètent à leur sujet. J'ai condensé le récit de ce patient sur la manière dont il a aidé Alice à se rétablir de sa peine, et cela pour mettre l'accent sur les effets des configurations énergétiques de l'âme sur l'énergie humaine perturbée.

Dr N : Tammano, j'apprécierai que vous me fassiez part des techniques employées pour aider Alice à surmonter son chagrin.

S : Bon, je commencerai par vous dire qu'Alice ne m'a pas perdu. ( Le sujet prend une profonde inspiration ). J'ai commencé par répandre une sorte de douche avec mon énergie, comme une ombrelle, depuis la taille d'Alice jusqu'à sa tête.

Dr N : S'il y avait un esprit se tenant à vos côtés, à quoi ressemblerait-il ?

S : ( sourires ) A un nuage, comme une barbe à papa.

Dr N : Qu'est-ce que ça fait ?

S : Ça procure à Alice un manteau de chaleur mentale qui est calmant. Je dois vous dire que je n'ai pas encore une parfaite maîtrise de ce manteau, mais j'ai placé un nuage d'énergie protecteur au-dessus d'elle ces trois derniers jours, depuis mon décès, pour la rendre plus perceptive.

Dr N : Ah, je vois, vous aviez déjà commencé votre travail avec Alice. OK, Tammano, qu'est-ce que vous faites maintenant ?

S : Je commence par filtrer certains de mes aspects à travers ce nuage, jusqu'à ce que je puisse sentir le point où la quantité de son blocage est la plus faible. ( Pause ) Je le trouve sur le côté gauche de sa tête, derrière son oreille.

Dr N : Cet endroit a une signification particulière ?

S : Alice aimait habituellement que je lui embrasse les oreilles ( Les souvenirs des points de caresse sont significatifs ). Quand je vois cette ouverture à cet endroit, je convertis mon énergie en un solide faisceau et je le dirige sur cet endroit.

Dr N : Est-ce que votre femme le sent tout de suite ?

S : Alice prend conscience d'un léger contact au début, mais cette conscience est brisée par la chagrin. Puis j'augmente la puissance du faisceau – lui envoyant des pensées d'amour.

Dr N : Pouvez-vous voir si ça fonctionne ?

S : ( air heureux ) Oui, je détecte des nouvelles configurations d'énergie et qui ne sont plus sombres. Il y a des changements dans ses émotions... ses pleurs cessent... elle regarde autour... me sentant. Elle sourit. Maintenant, je la tiens.

Dr N : Avez-vous fini ?

S : Elle ira bien. Il est temps que je parte. Je vais la surveiller, mais je sais qu'elle va y arriver – et c'est tant mieux, parce que de mon côté je vais être occupé pendant un moment.

Dr N : Cela signifie que vous ne la contacterez plus ?

S : ( vexé ) Certainement pas ! Je resterai en contact chaque fois qu'elle en aura besoin. C'est ma femme, et je l'aime.

L'âme de niveau intermédiaire est bien moins habile que le plus jeune des apprenti-guide. J'en reparlerai plus loin, au chapitre 4, dans la partie consacrée à la réhabilitation de l'énergie. Néanmoins, la plupart des âmes avec lesquelles je travaille se débrouillent assez bien avec le corps physique depuis le monde spirituel. Il est typique qu'elles s'attachent à travailler sur des endroits particuliers en employant l'effet de faisceau décrit par Tammano. Même quand elles proviennent d'âmes inexpérimentées, ces projections énergétiques d'amour peuvent être très puissantes pour ceux qui ont subi un traumatisme émotionnel et physique. Les pratiques orientales de yoga et de méditation comportent l'utilisation des chakras ( points situés sur le corps ). Il y a là une similitude avec la manière dont les âmes répartissent le corps humain d'énergie guérisseuse. Ceux qui pratiquent l'art curatif des chakras disent que, puisque nous avons un corps étherique qui existe conjointement au corps physique, le soin doit prendre en compte ces deux éléments. Le travail sur les chakras débloque notre énergie émotionnelle et spirituelle à travers divers points du corps, depuis la colonne vertébrale, le cœur, la gorge, le front et ainsi de suite, afin d'ouvrir et d'harmoniser le corps.

~ Moyens de contacter les vivants Le contact somatique

J'emploie les termes cliniques de « passerelle somatique » et de « contact thérapeutique » et je les combine pour décrire la méthode par laquelle les âmes désincarnées utilisent des faisceaux d'énergie pour toucher les diverses parties d'un corps incarné. Le soin ne se limite pas aux chakras que je viens d'évoquer. Les âmes qui repartent en arrière pour apporter du réconfort aux vivants recherchent les endroits les plus réceptifs à leur énergie, dans le cas 1, derrière l'oreille droite. La configuration énergétique devient thérapeutique quand les passerelles qui relient les deux esprits ( émetteur et récepteur ) sont établies et cela dans une transmission télépathique.

Etablir un pont par transmission de pensée vers un corps blessé est somatique quand les méthodes sont physiologiques. Cela comporte un subtil contact des organes corporels, tout en mettant au jour certaines réactions émotionnelles, ce qui peut comporter l'utilisation des sens. Des faisceaux d'énergie adroitement exercés peuvent susciter une reconnaissance par la vue, l'ouïe, le goût et l'odorat. Avec l'identification, l'idée globale est de convaincre la personne endeuillée que son bien-aimé ( ou sa bien-aimée ) est encore en vie. Le but du contact somatique est de lui permettre d'accepter la perte en prenant conscience que l'absence n'est qu'un changement de réalité et qu'elle n'est pas définitive. Heureusement, cela lui permettra d'avancer et de pourvoir à sa propre vie de manière constructive. Avec le contact somatique, les âmes peuvent également tomber dans des habitudes schématiques. Le cas suivant est l'exemple d'un homme de 49 ans mort d'un cancer. Même si l'âme de cet homme ne fait pas preuve d'adresse, ses intentions sont bonnes.

Cas 2 Dr N : Quelle technique employez-vous pour toucher votre femme ?

S : Oh, ma vieille parade, le centre de la poitrine.

Dr N : Où exactement sur la poitrine ?

S : Je dirige mon faisceau d'énergie directement sur le cœur. Je n'y comprends pas grand chose mais ça ne fait rien.

Dr N : Et pourquoi cette méthode vous réussit-elle ?

S : Je suis au plafond et elle est courbée, et elle pleure. Ma première tentative la fait se redresser. Elle soupire profondément, sent quelque chose et regarde en haut. Puis j'emploie ma technique de dispersion.

Dr N : Qu'est-ce que c'est ?

S : ( sourires ) Oh, vous savez, projeter l'énergie dans toutes les directions depuis un point central au plafond. D'habitude, l'une de ces projections atteint le bon endroit, la tête.

Dr N : Mais qu'est-ce qui fait que c'est le bon endroit ?

S : C'est celui qui n'est pas bloqué par une énergie négative, évidemment.

Il y a une différence entre ce dernier cas et le suivant où ma patiente diffuse soigneusement son énergie sur un endroit précis, comme si elle pétrissait une pâte à pain.

Cas 3 Dr N : Décrivez-moi comment vous allez aider votre mari avec votre énergie.

S : Je vais travailler la base de la tête juste au dessus de la colonne vertébrale. Mon dieu, Kévin souffre tant. Je ne partirai pas avant qu'il ne se sente mieux.

Dr N : Pourquoi à cet endroit particulier ?

S : Parce que je sais qu'il appréciera que je lui masse la nuque, c'est l'une des zones où il est le plus réceptif à mon empreinte vibratoire. Ensuite, je joue sur cette zone comme si je faisais un massage, ce que je fais, en fait.

Dr N : Jouer sur cette zone ?

S : ( ma patiente rit et tend la main en face d'elle, en écartant les cinq doigts ) Oui, je diffuse mon énergie et résonne moi-même par le toucher. Ensuite, j'utilise mes deux mains de chaque côté de la tête de Kevin pour un effet maximal.

Dr N : Sait-il que c'est vous ?

S : ( avec un sourire malicieux ) Oh, il réalise que ça doit être moi. Personne d'autre ne peut faire ce que je lui fais et ça ne prend qu'une minute.

Dr N : Cela ne va pas lui manquer quand vous retournerez dans le monde spirituel ?

S : Je pensais que vous en saviez plus. Je pourrai revenir quand il retombera bien bas et qu'il me désirera ardemment.

Dr N : Juste une question. Je ne voudrais pas paraître insensible, mais que se passera-t-il si Kevin rencontre une autre femme ?

S : Je serai ravie qu'il retrouve le bonheur. Cela prouve combien nous étions bien ensemble. Votre vie avec quelqu'un – chaque scène – n'est jamais perdue et peut être retrouvée et rejouée dans le monde spirituel.

Juste au moment où je pensais être parvenu à une totale compréhension des capacités et des limites de l'âme, se présenta un patient qui chassera cette certitude. Pendant longtemps, j'ai dit que toutes les âmes semblaient avoir des difficultés à pouvoir travailler sans avoir au préalable dépassé les irrépressibles sanglots de la personne accablée par le chagrin. Voici une courte citation d'une âme de niveau 3 dont l'approche tactile pendant le pic de chagrin prouve que j'avais tort :

Je ne suis pas retardé par les personnes qui pleurent beaucoup. Ma technique consiste à coordonner ma résonance vibratoire avec les variations de tonalité de leurs cordes vocales comme tremplin, pour sauter ensuite au cerveau. De cette manière, je peux aligner mon énergie pour effectuer un mélange plus rapide de mon essence avec leur corps. Ils arrêtent assez vite de pleurer sans savoir pourquoi.

Personnification au moyen d'objets

J'ai eu l'occasion d'entendre des histoires fascinantes sur l'utilisation d'objets familiers, comme dans le cas suivant. Puisque les maris meurent généralement avant leurs femmes, j'ai plus souvent l'occasion de comprendre leur technique énergétique selon leur point de vue. Cela ne signifie pas pour autant que les âmes ayant une préférence pour l'incarnation masculine sont plus compétentes dans la guérison parce qu'elles ont d'avantage de pratique. Leur âme était aussi compétente dans les vies précédentes ( femme qui précéda son mari dans la mort ) que dans cette vie, en tant qu'époux.

Cas 4 Dr N : Que faites-vous si vos efforts juste après la mort n'agissent nulle part sur le corps ?

S : Quand je constate qu'Hélène ne me reçoit pas avec une approche directe, j'ai recours à un élément familier de la maison.

Dr N : Vous voulez dire un chat ou un chien ?

S : Je les ai utilisés auparavant, mais non... pas cette fois. J'ai décidé de prendre un objet qui a de la valeur pour moi et dont mon épouse reconnaîtra le caractère très personnel : ma bague.

Mon patient m'explique qu'il portait toujours une bague de style amérindien, large, avec une turquoise proéminente au milieu. Souvent ils s'asseyaient ensemble au coin du feu, et discutaient de leur journée. Pendant qu'il parlait, il avait pour habitude de frotter la pierre. Sa femme le taquinait fréquemment sur le fait qu'il polissait sa bague jusqu'à sa base métallique. Une fois, elle lui a dit qu'elle avait déjà remarqué ce tic nerveux le jour même de leur rencontre.

Dr N : Je pense avoir compris. Alors qu'avez-vous fait avec cette bague en tant qu'esprit ?

S : Quand je travaille avec des objets et des personnes je dois attendre que la scène soit très calme. Trois semaines après mon décès, Hélène avait allumé un feu de cheminée et elle était en train de le fixer avec des larmes dans les yeux. J'ai commencé par envelopper mon énergie dans le feu, l'utilisant comme un conducteur de chaleur et d'élasticité.

Dr N : Excusez-moi de vous interrompre, mais que voulez-vous dire par « élasticité » ?

S : Il m'a fallu des siècles pour apprendre ça. L'énergie élastique est fluide. Rendre fluide mon énergie me demande de la pratique et une très grande concentration, parce qu'elle doit être diffuse et laineuse. Dans la manœuvre, le feu sert de catalyseur.

Dr N : Ce qui est le contraire d'un faisceau énergétique puissant et dense ?

S : Exactement. Je peux être très efficace en changeant rapidement mon énergie de fluide à solide et inversement. Le changement est subtil mais il éveille l'esprit humain2.

Dr N : Intéressant. Continuez s'il vous plaît.

S : Hélène était connectée avec le feu, et donc avec moi. Pendant un moment, le chagrin était moins oppressant et je suis allé directement en haut de sa tête. Elle a senti ma présence... légèrement. Ça ne suffisait pas. Alors j'ai commencé à changer mon énergie comme je vous l'ai dit, dure puis douce, en bifurquant.

Dr N : Que faites-vous quand vous ''bifurquez'' votre énergie ?

S : Je la divise. Pendant que je garde une énergie fluide et douce sur sa tête, afin de maintenir le contact, je bifurque un solide rayon sur la boite qui contient ma bague dans un tiroir de table. Mon intention est d'ouvrir un chemin paisible depuis son esprit jusqu'à la bague. C'est pourquoi j'emploie un faisceau solide et stable, pour la diriger vers la bague.

Dr N : Et que fait ensuite Hélène ?

S : Sous ma direction, elle se lève lentement sans savoir pourquoi. Elle se déplace comme une somnambule vers la table et hésite. Elle ouvre ensuite le tiroir. Puisque ma bague est dans une boîte, je continue à alterner depuis son esprit jusqu'au couvercle. Hélène l'ouvre et sort la bague avec sa main gauche ( profond soupir ). Alors je sais que je la tiens !

Dr N : Parce que... ?

S : Parce que la bague a conservé une partie de mon énergie. Vous ne voyez pas ? Elle est en train de sentir mon énergie aux deux extrémités de la bifurcation. C'est un signal bi-directionnel. Très efficace.

Dr N : Je vois, alors que faites-vous ensuite ?

S : Maintenant je passe en vitesse surmultipliée avec un pont à pleine puissance entre moi-même qui me tiens à sa droite et la bague qui est à sa gauche. Elle se tourne vers moi et sourit. Ensuite Hélène embrasse ma bague et dit : « Merci, chéri, je sais que maintenant tu es avec moi. J'essaierai d'être plus courageuse ».

Je voudrais encourager toute personne, qui, après avoir perdu un être cher, serait dans un grand état de tristesse, à faire la même chose que les médiums quand ils veulent retrouver une personnes disparue. Prenez un bijou, un vêtement, ou toute chose ayant appartenu au défunt, tenez-le pendant un moment dans un endroit qui vous était familier à tous deux, et ouvrez tranquillement votre esprit pendant que vous le videz de toutes les autres pensées. Avant de terminer cette section, je veux rapporter mon histoire préférée sur le contact au moyen d'objets. Mon épouse Peggy, infirmière spécialisée en oncologie et licenciée en psychologie, est particulièrement concernée par les patients atteints d'un cancer, par leur famille et par le deuil. Comme elle administre des chimiothérapies à l'hôpital, elle s'est mise en relation avec les infirmières pour malades en phase terminale. Quelques-unes de ces femmes sont très amies avec elle, et elles se rencontrent régulièrement en groupe de soutien. L'une d'elles est veuve depuis peu, son mari Clay ayant été emporté par le cancer. Il aimait les orchestres, et avec sa femme ils prenaient souvent la route pour danser là où jouaient les meilleurs. Lors d'une soirée peu après son décès, sa veuve, ma femme et le reste du groupe de soutien s'étaient réunis dans le salon de cette dame, et discutaient des théories sur la manière dont les âmes reviennent pour réconforter leurs proches. La veuve exprima son indignation : « Mais pourquoi Clay ne m'a pas donné de signe qui puisse me réconforter ? » Il y eut un moment de silence lorsque, tout à coup, une boîte à musique perchée tout en haut d'une étagère de livres se mit à jouer l'air de Glenn Miller In the Mood. De ce que j'ai pu comprendre, il y eut un « silence de mort », suivi d'un rire nerveux de tout le groupe. Cette veuve n'eut alors qu'une seule phrase : « Personne n'a touché à cette boîte à musique depuis deux ans ! ». Peu importe, je pense qu'elle avait reçu le message de Clay.

L'énergie lumineuse possède des propriétés comme la force électromagnétique, et peut ainsi travailler avec des objets de manière mystérieuse. JoAnn et Jim sont deux anciens patients dont le mariage est proche. Après leurs séances d'hypnose, nous avons discuté de l'emploi d'un faisceau d'énergie par des personnes en vie. D'un air penaud, ils m'ont expliqué qu'ils combinaient leur énergie sur les autoroutes californiennes pour dégager la voie rapide devant eux lorsqu'ils étaient pressés. Lorsque je leur ai demandé s'ils collaient au pare-chocs des autres voitures pour les faire avancer plus vite, ils répondirent : « Non, on dirige juste un faisceau combiné sur la nuque du conducteur et puis on bifurque le faisceau vers la droite ( la voie du milieu ) et inversement ». Ils affirment réussir dans plus de 50% des cas. J'ai leur ai alors dit, moitié sérieusement, que faire sortir des voitures de leur voie constituait clairement un abus de pouvoir et qu'ils devaient s'amender. Je pense qu'ils savent tous les deux qu'ils doivent employer leur don de manière plus constructive... bien qu'il soit difficile de se défaire de certaines habitudes.

Reconnaissance par le biais du rêve

Le rêve est l'un des premiers moyens utilisés par les âmes récemment mortes pour toucher ceux qui les aiment. Lorsque nous dormons, le chagrin qui a accablé l'esprit est temporairement écarté de sa position dominante dans le conscient. Même si nous sommes dans un état de sommeil intermittent, l'esprit inconscient est à présent plus ouvert pour une réception. Malheureusement, la personne endeuillée se réveille aussi trop souvent au cours d'un rêve qui aurait pu contenir un message et elle lui permet de s'effacer de la mémoire sans rien noter. Soit les images et symboles vus ne signifient rien à ce moment-là, soit la séquence de rêve a été marquée à la craie comme rêve irréaliste quand par exemple le rêveur se voit en même temps que la personne décédée. Avant d'aller plus loin, je voudrais apporter une évaluation de la nature des rêves en général.

Mon expérience professionnelle des rêves explique comment les âmes utilisent cet état pour atteindre les vivants. Les esprits sont très sélectifs quand ils utilisent nos séquences de rêves. Je suis parvenu à la conclusion que la plupart ne sont pas des rêves profonds. En relisant divers textes sur les rêves, j'ai même retrouvé des spécialistes qui croient que bien des rêves faits au cours de la nuit sont simplement des absurdités mélangées par nos circuits surchargés au cours la journée. Si l'esprit s'aventure durant certains cycles de sommeil, alors les transmissions nerveuses qui passent par les fissures de nos synapses laissent retomber la pression pour détendre le cerveau. J'ai donc classé les rêves de trois façons, et l'une d'elles est comme un nettoyant ménager. A des moments dans la nuit, des pensées égarées de la journée assaillent et balayent l'esprit, telle une incompréhensible cacophonie. Nous ne pouvons pas leur donner un sens car il n'y en a pas. Par ailleurs, nous savons tous que les rêves ont un côté plus cognitif. Je divise cet état en deux parties ( cognitif et informatif ) avec seulement une ligne fine entre les deux.

Il existe des personnes qui, suite à un rêve, ont eu une prémonition sur un événement futur. L'état de notre esprit peut être modifié par nos rêves. Dans la vie, l'une des périodes les plus stressantes a lieu pendant un deuil, quand les sentiments de la personne aimée nous sont retirés – pour toujours pensons-nous. C'est au supplice que nous allons nous coucher et quand nous nous réveillons, la douleur est toujours là, avec une énigme entre les deux. Certains matins nous apportent une idée des premières étapes à effectuer dans une stratégie d'adaptation à la perte. La résolution de problèmes à travers des séquences oniriques est un processus d'incubation mentale qui a été appelée procédure parce qu'apparaissent des images qui nous donnent le moyen d'avancer. Ces idées proviennent-elles d'ailleurs que nous-mêmes ?

Si le rêve s'étend au mode spirituel, alors des tisseurs de rêves nous ont probablement rendu visite en tant que souffleurs, afin de nous apporter une aide dans notre désarroi émotionnel. Les rêves spirituels impliquent nos guides, des âmes professeurs et des âmes sœurs qui viennent en tant que messagers pour nous aider à trouver des solutions. Nous n'avons pas besoin d'être endeuillés pour recevoir cette aide. Dans ce mélange de rêve et de spiritualité, nous nous remémorons aussi nos expériences dans d'autres mondes physiques et mentaux, dont le monde spirituel.

Combien d'entre-vous n'ont-ils pas un jour rêvé de voler ou de nager sans problème sous l'eau ? J'ai découvert avec certains patients que ces souvenirs mythiques contiennent une information sur les vies qu'ils ont menées en tant que créatures marines ou aériennes intelligentes, sur d'autres planètes. Souvent, ce genre de séquences nous fournit des indices métaphoriques qui ouvrent la porte à la comparaison entre les vies précédentes et la vie en cours. Le caractère de notre âme immortelle ne change pas beaucoup avec les incarnations. Du coup, ces comparaisons ne sont pas du tout bizarres. D'ailleurs, certaines des plus grandes révélations proviennent de rêves épisodiques sur des événements, des endroits et des schémas comportementaux issus d'expériences vécues bien avant d'acquérir notre corps actuel.

Dans le premier chapitre, j'ai brièvement évoqué la « classe préparatoire » que nous fréquentons dans le monde spirituel avant de repartir pour une nouvelle vie. Cet exercice spirituel est traité plus en détail dans mon premier livre, mais je le mentionne ici parce qu'il a un rapport avec nos rêves. Cette classe est conçue pour reconnaître des personnes et des événements dans le futur. Pendant que nous nous préparons à nous incarner, un enseignant renforce les aspects importants de notre nouveau contrat de vie. Rencontrer et avoir des relations avec les âmes de notre groupe, ou d'autres groupes qui ont à partager des parcelles de notre nouvelle vie, fait aussi partie intégrante de la classe. Les souvenirs de cette « classe prépa » peuvent être ravivés dans nos rêves afin d'allumer une lueur au milieu de l'obscurité du désespoir, en particulier quand une âme sœur ( de notre groupe primaire ) est perdue dans la vie. Jung disait : « Les rêves incarnent les peurs et les désirs refoulés, mais peuvent aussi exprimer des vérités indéniables qui ne sont ni des illusions, ni des fantasmes insensés ».

Parfois, ces vérités sont formulées sous la forme d'un puzzle métaphorique et représentées comme des archétypes au cours de nos rêves. Les symboles oniriques sont culturellement généralisés et les dictionnaires oniriques ne sont pas à l'abri de ce préjudice. Chaque personne devrait utiliser sa propre intuition pour définir le sens de son rêve. Les aborigènes australiens, dont la culture a plus de 10.000 ans d'histoire ininterrompue, croient que la période de rêve ( ou le temps du Rêve ) est en fait le temps réel, en terme de réalité objective. Une perception onirique est souvent aussi réelle qu'une expérience éveillée. Pour les âmes du monde spirituel, le temps est toujours dans le présent, ainsi, quel que soit le moment où elle a physiquement quitté votre vie, la personne que vous aimez veut que vous ayez conscience qu'elle ( et d'autres ) est encore dans la réalité présente. Mais comment un proche décédé s'y prend pour que vous parveniez à cette compréhension et à l'acceptation de ces choses dans vos rêves ?

Cas 5 Dans ce cas, Sylvia est morte d'une pneumonie à New York en 1935. Elle avait alors une trentaine d'années et était venue à New York après avoir grandi dans une petite ville du Midwest. Son décès avait été soudain et Sylvia voulait apporter du réconfort à sa mère qui était veuve.

Dr N : Après votre mort, vous partez tout de suite dans le monde spirituel ?

S : Non, pas du tout. Je dois d'abord dire au revoir à ma mère, alors je veux rester dans les parages pendant un moment, jusqu'à ce qu'elle ait de mes nouvelles.

Dr N : Y a-t-il quelqu'un d'autre que vous voudriez voir avant votre mère ?

S : ( en hésitant, puis avec une voix enrouée ) Oui... J'ai un vieil ami... Il s'appelle Phil... Je me rends d'abord chez lui.

Dr N : ( avec discrétion ) Je vois. Vous étiez amoureuse de Phil ?

S : ( pause ) Oui, mais nous ne nous sommes jamais mariés. Je... veux juste le toucher encore une fois. Je ne prends pas vraiment contact avec lui parce qu'il semble endormi et qu'il n'est pas en train de rêver...

Je ne peux pas rester longtemps, parce que je veux atteindre ma mère avant qu'elle n'apprenne d'autres nouvelles.

Dr N : Vous n'avez pas été un peu trop rapide avec Phil ? Pourquoi n'attendez-vous pas un cycle de rêve approprié pour laisser un message ?

S : ( avec fermeté ) Phil ne fait plus partie de ma vie depuis des années. Je me suis donnée à lui lorsque nous étions encore jeunes. Il serait étonnant qu'il pense encore à moi... et... qu'il me capte à travers un rêve... le message pourrait bien lui échapper. Les traces vivantes de mon énergie sont suffisantes pour l'instant car nous serons à nouveau ensemble dans le monde spirituel.

Dr N : Après avoir quitté Phil, allez-vous chez votre mère ?

S : Oui. Je commence par une transmission de pensée plus conventionnelle pendant qu'elle est éveillée mais ça ne me mène à rien. Elle est si triste. Le chagrin – le chagrin de ne pas être auprès de moi – l'accable.

Dr N : Quelles méthodes avez-vous employées jusqu'ici ?

S : Je projette mes pensées avec une lumière jaune-orangée, comme la flamme d'une bougie, et je place ma lumière autour de sa tête, lui envoyant des pensées d'amour. Je ne suis pas efficace. Elle ne réalise pas que je suis avec elle. Je vais essayer avec un rêve.

Dr N : Très bien Sylvia, mais allez-y doucement avec moi. Commencez par me dire si vous choisissez un rêve de votre maman, ou si vous en créez un de votre cru.

S : Je ne crée pas encore bien les rêves. Il m'est plus facile de prendre l'un des siens pour que je puisse y entrer afin d'effectuer un contact plus naturel et d'y participer ensuite. Je veux qu'elle sache clairement qu'il s'agit bien de moi.

Dr N : Bien, maintenant emmenez-moi dans ce processus.

S : Les deux premiers rêves ne sont pas propices. L'un est un fatras d'absurdités. L'autre est un fragment de vie passée, mais sans moi dedans. Finalement, elle fait un rêve où elle se promène seule dans les champs pas loin de notre maison. Vous devez savoir qu'elle n'est pas peinée dans ce rêve. Je ne suis pas encore morte.

Dr N : Pourquoi ce rêve est-il bien si vous ne vous y trouvez pas ?

S : ( se moquant de moi ) Vous ne voyez pas : je vais me placer moi-même dans son rêve, en douceur.

Dr N : Vous pouvez modifier une séquence pour vous y inclure ?

S : Bien sûr, j'entre dans le rêve depuis l'autre extrémité du champ en assortissant mes schémas énergétiques aux pensées de ma mère. Je projette une image de moi, telle que j'étais la dernière fois qu'elle m'a vue. J'arrive doucement par le champ pour qu'elle s'habitue à ma présence. Je lui fais un signe de la main et je souris moi d'énergie rajeunissante dans son corps endormi.

Dr N : Qu'est-ce que cela va provoquer chez votre mère ?

S : Cette image est promue à un niveau de conscience plus élevé chez ma mère. Je veux garantir que le rêve restera en elle après son réveil.

Dr N : Comment pouvez-vous être certaine qu'elle ne pensera pas que c'est une projection de ses désirs et qu'elle ne rejettera pas le rêve comme un fait irréel ?

S : L'influence d'un rêve comme celui-là, un rêve saisissant, vivant, est très grande. Quand ma mère se réveillera, son esprit gardera une vive impression de ce paysage où je me trouve et elle se doutera que j'ai été avec elle. Avec le temps, les souvenirs seront si réels qu'elle sera certaine de cette réalité.

Dr N : Sylvia, est-ce que l'image du rêve passe de la réalité inconsciente à la réalité consciente en raison de votre transfert d'énergie ?

S : Oui, c'est un processus de filtrage où je continue à envoyer des vagues d'énergie en elle, et cela pendant quelques jours encore, jusqu'à ce qu'elle commence à accepter ma mort. Je veux qu'elle croie que je fais encore partie d'elle et que je le ferai toujours.

Pour en revenir à Phil ( qui dormait ), il est évident que Sophia n'avait pas l'intention de rester longtemps pour manifester ses sentiments dans son esprit inconscient. Les rêves semblent ne pas avoir lieu au stade delta de l'activité cérébrale, là où il n'y a pas de rapides mouvements des yeux. Le sommeil REM3, connu aussi sous le nom de sommeil paradoxal, est bien plus léger, et donc un état onirique plus actif, apparaissant plutôt au cours des premières et dernières phases de sommeil. Dans le cas suivant, le rêveur sera contacté entre des rêves, probablement parce qu'il est encore dans un sommeil REM. Les âmes tisseuses de rêves avec lesquelles je suis entré en contact feront tout pour se greffer à un rêve, avec toutefois deux différences importantes :

1 ) Retouche d'un rêve. Ici une âme habile qui entre dans l'esprit d'un dormeur et modifie partiellement un rêve existant ayant déjà commencé. Je pourrais qualifier cette technique de technique d'interlignage : les esprits se placent eux-mêmes comme des acteurs entre les lignes d'une scène qui se déroule, afin que le rêveur ne soit pas conscient de la modification du scénario dans ses séquences. C'est ce qu'a fait Sylvia avec sa mère. Elle a attendu que commence le « bon genre de rêve » pour faire son entrée et démarrer en douceur. Aussi difficile que semble cette approche, il est évident pour moi que la deuxième procédure est plus complexe.

2 ) Création artisanale d'un rêve. Dans ces cas-là, l'âme doit créer et implanter intégralement un nouveau rêve, faisant progressivement une tapisserie d'images qui devient une représentation sensée pour d'atteindre son but. Créer ou modifier des scènes dans l'esprit d'un rêveur sert à transmettre un message. Je vois dans cette action un acte d'amour et un service rendu. Si l'implantation de rêve n'est pas habilement accomplie pour donner un sens au rêve, le dormeur continue de dormir et se réveille au matin en se souvenant seulement de fragments décousus ou de rien du tout.

Pour illustrer l'utilisation thérapeutique d'une création artisanale de rêve, je citerai le cas d'un sujet de niveau 5 qui s'appelait Bud dans sa dernière vie. Il a été tué en 1942 au cours d'une bataille de la Seconde guerre mondiale. Ce cas implique aussi un rêveur, Walt, son frère qui lui a survécu. Bud est un adepte du tissage de rêve : ainsi, après sa mort, il est retourné « à la maison » dans le monde spirituel, et a fait des préparatifs dans le cadre d'une méthode efficace pour apporter du réconfort à son frère. C'est un cas comme celui-là qui m'a offert une plus grande perspective sur les méthodes d'intégration subtiles utilisées avec les rêveurs.

Durant ce cas ( condensé ), le sujet décrit les techniques oniriques que son guide Axinar lui a enseignées.

Cas 6 Dr N : Qu'avez-vous planifié pour soulager votre frère de son chagrin quand vous êtes reparti pour le monde spirituel ?

S : Axinar avait travaillé avec moi sur une stratégie efficace. C'est très délicat car nous sommes avec le double de Walt.

Dr N : Vous voulez dire la partie dédoublée de l'énergie de votre frère qui reste en arrière pendant son incarnation sur terre ?

S : Oui, Walt et moi sommes dans le même groupe. Je commence par me connecter à sa nature fractionnée, et pour communiquer plus étroitement avec sa lumière sur terre.

Dr N : Expliquez-moi cette procédure...

S : Je flotte près de l'endroit où le restant de son énergie est ancré et je me fonds brièvement en elle. Cela permet d'enregistrer parfaitement son empreinte énergétique. Il y a aussi une liaison télépathique entre nous, mais je veux avoir un lien vibratoire plus étroit quand je serai à son chevet.

Dr N : Pourquoi désirez-vous emmener avec vous une empreinte absolument fidèle de sa configuration énergétique ?

S : Pour une plus forte connexion aux rêves que je vais créer.

Dr N : Mais pourquoi l'autre moitié de Walt ne peut-elle pas communiquer avec lui sur terre ?

S : ( vertement ) Ça ne marche pas bien. C'est comme si on se parlait à soi-même. Il n'y a pas d'impact, en particulier pendant le rêve. C'est un fiasco.

Dr N : D'accord, puisque l'exacte empreinte énergétique de Walt est avec vous, que se passe-t-il quand vous allez vers son corps endormi ?

S : Il se tourne et se retourne dans son lit toute la nuit et souffre beaucoup de ma mort. Axinar m'a formé à travailler entre les rêves, car lui-même pratique très bien ces transferts d'énergie.

Dr N : Vous travaillez entre les rêves ?

S : Oui, comme ça je peux laisser des messages de part et d'autre dans deux rêves différents et ensuite les relier pour une plus grande réceptivité. Comme j'ai son exacte empreinte énergétique, je me glisse dans son esprit assez facilement pour déployer mon énergie. Après ma visite, un troisième rêve, qui concerne les deux premiers, se déroulera en réaction : Walt nous voit à nouveau ensemble, en dehors du cadre corporel, ce qu'il ne reconnaîtra pas comme le monde spirituel l'activation de ces souvenirs attrayants lui apportera un soutien dans la vie4.

Dr N : Quels étaient les rêves que vous avez créés ?

S : Walt avait trois ans de plus que moi, mais nous jouions beaucoup ensemble. Ça a changé quand il eut 13 ans. Ce n'est pas parce que nous n'étions plus proches, mais parce qu'il s'est attaché à des garçons de son âge, et j'ai été exclu. Un jour Walt et ses copains se balançaient à une corde attachée à la branche d'un grand arbre au bord d'un étang près de notre ferme. Je n'étais pas loin et je regardais. Les autres garçons s'étaient balancés pour s'élancer dans l'étang et se chamaillaient dans l'eau quand Walt prit trop d'élan et cogna durement sa tête à un branche plus haute : il fut quasiment assommé et tomba dans l'eau. Les autres ne virent pas qu'il était tombé. J'ai plongé dans l'étang, j'ai ramené sa tête hors de l'eau et j'ai appelé à l'aide. Après, Walt m'a regardé en levant la tête avec une expression abasourdie et m'a dit : « Merci mon pote de m'avoir sauvé la vie ». J'ai pensé que mon acte me permettrait d'être admis dans leur club, mais quelques semaines après, Walt et ses copains ne m'ont pas laissé jouer à la balle avec eux. Je me suis senti trahi parce que Walt ne s'y était pas opposé. Alors qu'ils jouaient, la balle est partie quelque part dans les buissons et ils n'ont pas réussi à la retrouver. Le soir, j'ai été la chercher et je l'ai cachée dans notre ferme. Nous étions des enfants pauvres, et ça a gâché leur jeu pendant un moment jusqu'à ce qu'un autre garçon ait une balle pour son anniversaire.

Dr N : Alors quel message voulez-vous lui transmettre ?

S : Lui montrer deux choses. Je veux que mon frère me voit en train de pleurer et de tenir sa tête en sang sur mes genoux au bord de l'étang, et qu'il se souvienne de ce qu'il m'avait dit. Le deuxième rêve avec la balle s'est terminé quand j'ai ajouté une suite : je l'ai amené dans la ferme où elle était toujours cachée. J'ai dit à Walt que je lui pardonnais toutes les fois où il m'avait blessé au cours de ma vie. Je veux qu'il sache que je suis toujours avec lui et que l'affection que nous avons l'un pour l'autre ne peut pas mourir. Il le saura quand il retournera à la ferme pour retrouver la balle.

Dr N : Walt a besoin de rêver de tout cela après votre visite ?

S : ( rires ) Ce n'est pas nécessaire, du moment qu'il se rappelle de l'endroit où se trouve la balle. Walt s'est effectivement souvenu de l'idée que je lui avais greffée. Retourner dans notre vieille ferme et retrouver la balle lui a fait parvenir le message en même temps. Et cela lui a donné une certaine sérénité concernant ma mort.

Le symbolisme du rêve touche divers niveaux de l'esprit : certains sont abstraits, d'autres sont émotionnels. Dans ce cas, ils impliquent une image visuelle issue d'une expérience, et renforcent les souvenirs poignants de deux frères dans une scène de vie qui a été enregistrée. Une future réunion a été imagée pour Walt dans un troisième rêve, assez maigre, où les deux âmes se retrouvent à nouveau paisiblement dans le monde spirituel.

J'ai dû attendre longtemps avant de trouver un sujet évolué avec une formation de tisseur de rêves, titre que je trouve approprié pour Axinar. Comme pour toute technique spirituelle, certaines âmes montrent plus de facilités que d'autres et disposent d'un grand savoir-faire. Dans ce cas, Bud n'a pas uniquement donné naissance à une séquence de rêves dans l'esprit de Walt, mais il a aussi embrayé sur une technique plus complexe qui consistait à relier les rêves pour mettre en valeur le thème central d'amour et de soutien. En fin de compte, Bud a fourni la preuve physique qu'il était bien vivant avec l'emploi d'une balle. Ce qui n'enlève rien au cas de Sylvia, parce qu'elle a été très efficace en entrant dans le rêve de sa mère afin de l'apaiser, sans pour autant la perturber dans son rêve. Simplement, le cas 6 démontre un talent artistique plus spirituel.

Transfert par les enfants

Quand les âmes ont des difficultés à atteindre l'esprit troublé d'un adulte, elles peuvent avoir recours à des enfants pour transmettre leurs messages. Les enfants sont plus réceptifs aux esprits parce qu'ils n'ont pas été conditionnés au doute ou parce qu'ils n'offrent pas de résistance au surnaturel. Souvent, ces jeunes intermédiaires font partie de la famille du défunt. Cette situation peut s'avérer utile à l'esprit qui essaie d'atteindre un proche, en particulier quand il s'agit du même foyer. Le cas suivant est celui d'un homme, mort d'une crise cardiaque dans son jardin à 42 ans.

Cas 7 Dr N : Que faites-vous pour réconforter votre femme au moment de votre mort ?

S : Au début, j'essaie d'étreindre Irène avec mon énergie mais je ne sais pas encore très bien le faire ( le sujet est du niveau 3 ). Je peux comprendre sa peine, mais rien de ce que je fais ne fonctionne. Je suis ennuyé parce que je ne veux pas partir sans dire au revoir.

Dr N : Il suffit que vous vous calmiez et que vous avanciez lentement. Je voudrais que vous m'expliquiez comment vous traitez ce dilemme.

S : Je réalise que je devrais être capable de la consoler un peu en l'atteignant à travers Sarah, notre fille de 10 ans.

Dr N : Qu'est-ce qui vous fait penser que Sarah pourrait être plus réceptive ?

S : Ma fille et moi avons un lien particulier. Elle est aussi très triste de ma disparition, mais c'est en grande partie mêlé à la peur, parce que ça m'est arrivé si soudainement. Sarah ne comprend pas encore tout cela. Il y a trop de voisins venus soutenir ma femme. Personne ne fait attention à la petite, assise toute seule dans notre chambre.

Dr N : Vous considérez cela comme une opportunité ?

S : Oui, effectivement, en fait Sarah sent que je suis toujours vivant, elle est ainsi plus ouverte à accepter mes vibrations pendant que j'entre dans la chambre.

Dr N : Bien, qu'arrive-t-il ensuite entre vous et votre fille ?

S : ( prend une grande inspiration ) Je l'ai ! Ma fille tient un jeu d'aiguilles à tricoter de sa mère. J'envoie de la chaleur dans ses mains à travers les aiguilles et elle le sent tout de suite. Ensuite j'utilise les aiguilles comme tremplin pour atteindre sa colonne vertébrale à la base du cou et je travaille autour de son menton ( le sujet s'arrête et commence à rire ).

Dr N : Qu'est-ce qui vous rend si joyeux ?

S : Sarah éclate de rire parce que je suis en train de la chatouiller sous le menton, comme je le faisais chaque soir quand elle allait dormir.

Dr N : Que faites-vous maintenant ?

S : La foule se disperse parce que j'ai été emmené et mis dans une ambulance. Irène entre dans la chambre pour se préparer à partir avec un voisin qui s'est proposé de l'emmener à l'hôpital. Elle veut aussi voir comment va notre fille. Sarah lève la tête vers elle et dit : « Maman, t'as pas besoin de partir, papa est là avec moi – je le sais pa'ce que je le sens qui me chatouille le menton ! »

Dr N : Et que fait votre femme ensuite ?

S : Irène est en larmes, mais elle ne pleure pas aussi fort qu'avant parce qu'elle ne veut pas effrayer Sarah. Alors elle la serre dans ses bras.

Dr N : Irène ne veut pas accepter ce qu'elle pense être un fantasme de Sarah, le fait que vous êtes avec elle ?

S : Pas encore – mais je suis prêt pour Irène. Aussitôt que ma femme prend notre fille dans ses bras, je saute sur le vide qui les sépare, envoyant une énergie fluide sur elles deux. Irène me sent aussi, même si ce n'est pas autant que Sarah. Elles s'assoient sur le lit et se tiennent l'une l'autre, les yeux fermés. Pendant un instant nous sommes tous les trois ensemble.

Dr N : Pensez-vous avoir accompli ce que vous aviez l'intention de faire aujourd'hui ?

S : Oui, c'est suffisant. Il est temps que je parte. Je m'éloigne d'elles et je plane hors de la maison. Ensuite je suis très haut au dessus du paysage et je suis aspiré par le ciel. Peu après, j'entre dans une lumière claire, où mon guide vient à ma rencontre.

Contact dans un cadre familier

D'après ce dernier cas, il semble que l'âme qui vient de mourir contacte ceux qui se soucient d'elle, puis part dans le monde spirituel. Mais il existe des personnes qui ressentent la présence d'une âme non pas juste après sa mort mais longtemps après. C'est dans le processus de deuil que des personnes atteindront le stade de l'acceptation et trouveront du réconfort en sachant que ceux qui sont partis les protégeront, même si certains ne percevront rien.

Les décédés ne nous laissent pas facilement. Leurs esprits peuvent aussi nous toucher par le biais d'un environnement associé à leurs souvenirs. Ces contacts sont efficaces avec les esprits fermés à toute autre forme de communication spirituelle. Le cas suivant illustre cette méthode. Mon sujet, une femme qui s'appelait Nancy dans sa dernière vie, est morte d'une soudaine attaque après 38 ans de mariage. Son mari Charles était bloqué par le chagrin, avait des phases de déni et de colère, et ses émotions étaient si réprimées qu'il ne pouvait accepter l'aide des amis, ni chercher un soutien extérieur auprès de professionnels. En tant qu'ingénieur, son esprit analytique rejetait comme non scientifique toute approche spirituelle. Pourtant, l'âme de Nancy avait tenté de l'atteindre de différentes façons pendant plusieurs mois. Mais sa nature stoïque avait créé un tel mur qu'il n'avait même pas pleuré depuis le décès de sa femme. Pour vaincre cet obstacle, Nancy a décidé d'atteindre son esprit par l'odorat, en se connectant à un environnement familier. Le recours à des organes sensoriels complète la communication avec le subconscient : Nancy a donc choisi de se servir de son jardin, d'un rosier en particulier, pour atteindre son mari.

Cas 8 Dr N : Pourquoi pensez-vous que Charles va réagir à votre présence via un jardin ?

S : Parce qu'il sait que j'aimais mon jardin. C'est ça ou rien. Il savait que j'avais du plaisir à jardiner, même si pour lui c'était beaucoup de travail pour pas grand chose. A vrai dire, il ne m'aidait pas beaucoup dans ce jardin, trop occupé avec ses projets mécaniques.

Dr N : Alors il ne faisait pas attention au fait que vous travailliez dur ?

S : Pas avant que je n'attire son attention sur quelque chose de précis. J'avais un rosier préféré, avec des fleurs blanches, à côté de la porte d'entrée. Quand je coupais ces fleurs, je les agitais sous son nez, en lui disant que si ce parfum si délicat n'avait pas d'effet sur lui, c'est qu'il n'avait pas l'âme d'un romantique, ou qu'il n'avait pas d'amour au fond de son cœur. Nous nous sommes souvent amusés de cela, parce qu'en réalité Charles m'aimait tendrement, même si en apparence il ne donnait pas cette impression. Pour éviter cette question, il me taquinait en disant d'un ton bourru : « Elles sont blanches, mais moi j'aime les roses rouges ».

Dr N : Alors, comment avez-vous mis à exécution votre plan pour qu'il sache que vous étiez toujours en vie et avec lui ?

S : Après mon décès, mon rosier finit par mourir aussi par manque d'attention. En fait tout mon jardin tomba en ruines parce que Charles n'allait pas bien du tout. Un week-end, alors qu'il se promenait dans le jardin complètement ahuri, il s'est retrouvé près d'un rosier qui appartenait à notre voisin et il a remarqué son parfum. C'était le moment que j'attendais et je suis rapidement entré dans son esprit. Il a pensé à moi et a regardé mon rosier mort.

Dr N : Vous avez créée une image de votre rosier dans son esprit ?

S : ( soupirs ) Non, il aurait raté ça au début. Charles comprenait les outils : j'ai donc commencé par envoyer dans son esprit l'image d'une bêche et d'un trou creusé dans la terre. Après, nous avons fait la transition avec mon rosier et le magasin de jardinage où il pourrait en acheter un. Charles a sorti les clefs de sa voiture.

Dr N : Vous l'avez fait marcher jusqu'à la voiture et aller ensuite à la pépinière ?

S : ( avec un grand sourire ) Cela m'a demandé une certaine persévérance, mais oui, je l'ai fait.

Dr N : Et ensuite ?

S : A la pépinière, Charles s'est promené un peu jusqu'à ce que je sois capable de l'attirer vers les rosiers. Il n'y avait que des variétés de couleur rouge, ce qui lui convenait. J'ai projeté une couleur blanche dans son esprit et il a demandé à un vendeur pourquoi il n'y avait pas de rosiers blancs. Il lui a répondu que le rouge était tout ce qu'il restait en stock. Charles a neutralisé mes pensées et a acheté un rosier rouge dans un grand pot, en demandant au vendeur de le livrer à domicile parce qu'il ne voulait pas salir sa voiture.

Dr N : ''Neutraliser des pensées'' signifie quoi pour vous ?

S : Les gens stressés sont impatients et retombent dans des schémas de pensées établis. Pour Charles, la rose standard est rouge. C'est comme ça pour lui. Puisque le magasin n'avait pas de rosiers blancs, mon mari ne pouvait pas aller plus loin.

Dr N : Alors Charles bloquait les images contradictoires, entre ses pensées conscientes et ce que vous projetiez dans son esprit inconscient ?

S : Oui, et mon mari était aussi mentalement très fatigué à cause de mon décès.

Dr N : Des roses rouges n'auraient pas pu vous convenir ?

S : ( d'une voix éteinte ) Non. Alors je suis passée à Sabine, une femme que je connaissais et qui tenait le magasin. Elle était à mon enterrement et je savais qu'elle aimait les roses blanches.

Dr N : Je ne vois pas où vous voulez en venir. Il n'y avait pas de rosier blancs. Charles en a acheté un rouge et il est rentré. Cela ne vous suffisait pas ?

S : ( se moquant ) Vous les hommes ! La rose blanche c'est moi. Le lendemain matin Sabine est venue en personne à notre domicile et a livré un grand pot avec des roses blanches. Elle a expliqué à mon mari qu'elle les avait eues chez un autre pépiniériste et que c'était ce que j'aurais voulu. Puis elle est partie, laissant Charles perplexe dans l'allée. Il l'a posé dans le trou qu'il avait creusé, là où se trouvait mon rosier blanc, et il s'est arrêté. Les roses étaient contre son visage. Il a senti leur parfum – mais ce qui était plus important, la lotion du blanc était combinée avec le parfum ( mon sujet s'arrête les larmes aux yeux pendant qu'elle recrée ce moment ).

Dr N : ( d'une voix faible ) Vous l'avez rendu de manière très claire, continuez s'il vous plaît.

S : Charles était... sentait finalement ma présence. Maintenant, je diffuse mon énergie autour de son torse pour inclure les roses dans un enveloppement symétrique. Je veux qu'il sente les roses blanches et mon essence filtrant en même temps à travers le champ énergétique.

Dr N : Est-ce efficace ?

S : ( doucement ) Finalement, il s'agenouille près du trou en pressant les roses contre son visage. Charles s'effondre et pleure longtemps pendant que je le tiens. Il savait que j'étais toujours avec lui.

Alors que les maris peuvent utiliser des voitures ou des équipements sportifs, j'ai découvert que les épouses utilisent souvent le cadre d'un jardin pour atteindre leur bien-aimé. Un autre patient m'a raconté que sa femme avait eu recours à la plantation d'un chêne pour établir la connexion. Avant que sa veuve ne me rencontre, il écrivit :

Même si ce qui m'est arrivé ne venait pas de ma femme, quelle importance ? Le principal est que j'utilise l'énergie émotionnelle, générée par la sensation qu'elle se trouve avec moi, afin de piocher dans mes ressources internes auxquelles je n'avais pas accès avant. Je ne suis plus au fond de l'abysse sans la moindre lueur.

En parlant de ces expériences, que certains qualifieront de mystiques, il est important de considérer la possibilité d'une source spirituelle. Si nous pouvons entrer dans un état émotionnel hautement chargé pendant notre chagrin, nous pouvons aussi guérir et apprendre d'avantage de notre moi intérieur. Les esprits peuvent préférer communiquer avec nous sous la forme d'idées. Voici l'extrait d'une lettre reçue d'un ancien patient, à propos de sa femme Gwen. Je crois que notre séance l'ai aidé à découvrir le meilleur moyen de recevoir ses pensées :

J'ai appris qu'en tant qu'âme, nous n'avons pas tous la même capacité à communiquer. Envoyer et recevoir des messages est une aptitude qui s'améliore avec la pratique. J'ai finalement reconnu l'empreinte des pensées de Gwen après n'avoir rien obtenu quand je méditais. Elle était une littéraire qui préférait les mots aux images pour générer des sentiments en moi. J'ai dû apprendre à intégrer des flash verbaux5venant d'elle dans ma propre manière de parler – qu'elle connaît – afin de déchiffrer ce qu'elle me disait. Maintenant je vois mieux comment je peux la toucher avec mon esprit.

~ Messagers étrangers

Cas 9 Derek, dans la soixantaine, était venu me voir depuis le Canada pour faire le point sur sa vie et pour résoudre sa plus grande tristesse, la perte de sa fille de 4 ans, Julia. Sa mort avait été subite, inattendue et si dévastatrice que sa femme et lui avaient décidé de ne plus avoir d'enfants. J'ai plongé Derek en hypnose profonde et je l'ai amené à une scène suivant sa dernière vie où il arrive devant son Conseil. Nous avons alors découvert que l'une des principales leçons de sa vie actuelle consistait à apprendre à se sortir d'une tragédie. Derek n'y était pas parvenu durant ses deux dernières vies, s'abandonnant et rendant la vie de sa famille qui dépendait de lui encore plus difficile. Aujourd'hui, il se débrouille mieux. Mais ce qui m'a particulièrement intéressé dans son cas, c'est un simple incident qui a eu lieu quelques vingt ans après la mort de Julia. Derek venait de perdre sa femme ( décédée d'un cancer ) et il était en plein deuil. Un jour qu'il se sentait très abattu, il se rendit au parc d'attractions tout proche. Au bout de quelques instants il s'assit sur un banc à côté d'un manège. En écoutant la musique, Derek regardait les enfants qui tournaient sur les chevaux de bois coloré. Il vit une petite fille qui ressemblait à Julia et ses yeux s'emplirent de larmes. A ce moment, une jeune femme d'une vingtaine d'année s'approcha et lui demanda si elle pouvait s'asseoir sur le banc à côté de lui. Le soleil brillait et il faisait chaud. Elle était vêtue d'une mousseline blanche et tenait une boisson à la main. Derkacquiesça d'une signe de tête mais ne dit rien tandis que la jeune femme buvait sa boisson et parlait de son arrivée au Canada et à Vancouver, une ville qui l'attirait particulièrement après avoir vécu en Angleterre. Elle se présenta ( elle s'appelait Heather ) et Derek remarqua un halo de lumière autour d'elle qui lui donnait un côté rayonnant et angélique. Il eut l'impression que le temps s'était arrêté tandis que la conversation tournait sur la famille et sur ce qu'elle allait faire dans sa nouvelle vie canadienne. Derek lui parla comme un père et plus ils discutaient, plus il eut l'impression de la connaître. Finalement, elle se leva, posa tendrement sa main sur son épaule, fit un sourire et dit : « Je sais que vous êtes inquiet pour moi, mais je vous en prie ne le soyez pas. Je vais bien et ça va être une vie merveilleuse. Je sais que nous nous reverrons un jour ». Derek m'expliqua que lorsque Heather s'éloigna en lui adressant un signe de la main, il vit en elle sa fille et se sentit en paix. Pendant notre session, Derek reconnut que l'âme réincarnée de Julia était venue à lui et avait fourni l'assurance qu'il ne l'avait pas véritablement perdue. Quand nous souffrons de l'absence de personnes aimées, elles peuvent venir à nous de manières mystérieuses, souvent lorsque nos esprits sont détachés et au stade superficiel ( alpha ). Prenez ces instants comme des messages venant de l'autre côté et laissez-les vous rassasier.

~ Anges et autres armées spirituelles

Ces dernières années la popularité des anges a connu un certain regain. L'Eglise catholique définit les anges comme des êtres incorporels, intelligents et spirituels qui sont les serviteurs ou les messagers de Dieu. L'Eglise dit que ces êtres ne se sont jamais incarnés sur terre. Nous voyons les anges comme des personnages vêtus d'un ample vêtement blanc, avec des ailes et une auréole, images théologiques qui nous viennent du Moyen Age. Bien des patients pensent au début voir des anges quand je les fais régresser dans le monde spirituel, en particulier ceux qui ont une forte conviction religieuse. Cette réaction est similaire aux pieuses réponses de certaines personnes qui ont vécu une expérience aux frontières de la mort. Cependant, indépendamment d'un conditionnement religieux antérieur, mes sujets réalisent rapidement que les êtres éthérés qu'ils visualisent sous hypnose représentent leur guides et leurs compagnons spirituels venus à leur rencontre. Ils sont entourés d'une lumière blanche et peuvent revêtir des vêtements amples ( robes ). Dans mon ouvrage, les guides sont parfois décrits comme des anges gardiens, bien que nos professeurs particuliers soient des êtres qui se sont incarnés sous une forme physique, bien avant d'atteindre le niveau de guide. Une âme sœur, non incarnée, peut aussi venir à la porte pour nous réconforter en cas de besoin. Je sens bien que pour de nombreuses personnes le fait de croire aux anges vient d'un désir intérieur de protection personnelle. En faisant cette observation, mon intention n'est pas de mettre de côté la foi de millions de personnes qui croient aux anges. Depuis bien des années j'ai manqué de foi en tout et je connais l'importance d'une croyance en quelque chose de plus grand que nous-mêmes. Notre foi est ce qui nous nourrit dans la vie, et cela s'applique à la croyance en des êtres supérieurs qui veillent sur nous ou nous protègent. La présentation du cas suivant veut seulement donner plus de poids au concept des esprits bienveillants dans notre vie.

Cas 10 Le témoignage suivant vient de Renée, une veuve de 40 ans qui a perdu son mari, Harry, trois mois avant notre rendez-vous. J'ai attendu un peu avant de lui poser la série de questions suivantes. Je voulais que Renée oppose les images subconscientes et conscientes qu'elle avait de son guide, Niath.

Dr N : Avant cette séance, aviez-vous eu des contacts avec l'être que vous avez vu sous hypnose en tant que Niath ?

S : Oui, depuis la mort de Harry, Niath est venu à moi au cours des heures les plus sombres.

Dr N : Est-ce qu'il est apparu à vous de la même façon avant et après cette séance ?

S : Non, je ne l'ai pas vu de la même manière. Avant, je pensais... qu'elle était un ange, et maintenant je la vois comme mon professeur.

Dr N : Est-ce que son visage et son allure étaient différents quand vous étiez sous hypnose, par rapport à votre vision éveillée ?

S : ( rires ) Aujourd'hui il n'y avait pas d'ailes, ni d'auréole, mais une lumière claire ; c'était pareil visage et ses manières gentilles étaient les mêmes. Je vois aussi que dans notre groupe spirituel elle peut être soudain instructive.

Dr N : Vous voulez dire qu'elle est plus un professeur qu'une aide psychologique ?

S : Oui, c'est peut-être ça. Juste après la mort de Harry, elle était si gentille et compréhensive quand elle était venue... ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas gentille dans le monde spirituel, juste plus... exigeante.

Dr N : Avez-vous fait quelque chose juste après la mort de Harry pour que Niath vienne à vous ?

S : Je pleurais et demandais de l'aide juste après les funérailles. J'ai trouvé que j'avais besoin d'être seule et très calme... pour écouter...

Dr N : Cela signifie que vu avez entendu Niath, plutôt que vue ?

S : Non, au début je l'ai vue flotter dans ma chambre au-dessus de ma tête. J'avais pris un oreiller dans mes bras comme si c'était Harry, mais j'avais arrêté de pleurer. Elle est devenue floue après l'avoir vue pour la première fois et j'ai réalisé après que je devais écouter attentivement sa voix. Au cours des jours suivants je l''avais d'avantage entendue que vue. Mais je me devais d'écouter.

Dr N : Cela signifie vous concentrer ?

S : Oui, euh... non. C'était plus comme permettre à mon esprit de partir librement de mon corps.

Dr N : Que se passe-t-il quand vous n'écoutez pas correctement tout en voulant entendre ses messages ?

S : Elle communique avec moi à travers mes sensations.

Dr N : De quelle manière ?

S : Oh, il faut que je conduise seule ou que je me promène seule, en songeant à faire quelque chose, entreprendre une action particulière. Elle fera en sorte que je la ressente positivement si je suis supposé la faire, si c'est bien.

Dr N : Et que se passe-t-il si l'action que vous considérez était négative pour vous ?

S : Niath fera en sorte que je me sente mal à l'aise par rapport à cette action. Je saurai viscéralement que c'est un mauvais pas.

L'extrait du cas suivant implique un jeune homme, mort à 36 ans dans un accident de voiture en 1942. Il nous offre une autre perspective sur la mythologie des anges à partir d'une âme qui repart sur terre.

Cas 11 Dr N : Dites-moi ce que vous avez fait pour votre femme après l'accident ?

S : Je suis resté dans les parages pendant trois jours auprès de Betty pour atténuer sa tristesse. Je me suis positionné au-dessus de sa tête pour que nos champs énergétiques se croisent, de manière à ce que je puisse la soulager en coordonnant nos vibrations.

Dr N : Avez-vous employé une ou plusieurs techniques ?

S : Oui, j'ai projeté mon image en face de son visage.

Dr N : Et c'était efficace ?

S : ( ton taquin ) Au départ, elle a pensé que j'étais Jésus. Le deuxième jour, Betty était confuse et au troisième, elle était convaincue que j'étais un ange. Ma femme est très croyante.

Dr N : Etiez-vous ennuyé qu'elle ne vous reconnaisse pas à cause de ses convictions religieuses ?

S : Pas du tout ( après quelques hésitations ) Oh... Je suppose que j'aurais été content que Betty réalise que c'était moi, mais mon principal souci était qu'elle aille mieux. Betty est convaincue que je suis une divinité céleste ne me dérange pas parce que je suis effectivement une aide spirituelle pour elle.

Dr N : Se serait-elle sentie encore mieux en sachant que c'était vous ?

S : Voyez-vous, Betty pense que je suis au ciel et que je ne peux pas l'aider. Son ange est capable de le faire parce que c'est réellement moi. Alors, je me suis déguisé, et quelle différence cela fait-il du moment que s'accomplit mon objectif, l'aider ?

Dr N : D'accord, puisque Betty n'a pas fait le lien entre votre déguisement et vous, y a-t-il un autre moyen pour que vous puissiez communiquer à un niveau plus personnel ?

S : ( sourires ) Par mon meilleur ami, Ted. Il la console et la conseille au jour le jour. Plus tard, j'ai hésité à leur envoyer des... messages permissifs ( le sujet rit après coup ).

Dr N : Quel humour trouvez-vous à cela ?

S : Ted n'est pas marié. Il est amoureux de Betty depuis longtemps, mais elle ne l'a pas encore réalisé.

Dr N : Et cela vous arrange ?

S : ( joyeusement, mais avec de la nostalgie néanmoins ) Drôlement. Je suis soulagé qu'il puisse faire ce que je ne peux plus faire pour elle... du moins jusqu'à ce qu'elle revienne à la maison avec moi.

En fin de compte, ces esprits ressemblant aux anges viennent régulièrement sur terre, entre les vies, simplement pour aider les personnes qu'ils ne connaissent pas et qui sont angoissées. Ce sont parfois des soignants en cours d'entraînement, comme il s'est avéré avec ce patient qui m'a dit :

Mon guide et moi avons aidé en Inde un garçon désespéré et miné par la peur. Ses parents l'avaient sorti du fleuve et étaient en train de le réanimer, mais il ne réagissait pas bien. J'ai placé mes mains sur sa tête pour calmer sa peur, tout en envoyant un pic d'énergie dans son cœur, pour apporter de la chaleur à son corps et j'ai superposé son essence à la mienne pendant un moment pour l'aider à expulser l'eau de ses poumons et à reprendre sa respiration. Nous avons ainsi été capables d'aider un total de 24 personnes lors de ce voyage sur terre.

~ Guérison émotionnelle des âmes et des survivants

Les dernières remarques émanant du cas 11 à propos de son épouse Betty et celles du cas 3 à propos de son mari Kevin amènent la question des relations ultérieures entre les survivants. Retomber amoureux après la mort d'un époux ou d'une épouse provoque parfois des sentiments de culpabilité et même de trahison. Dans ces deux cas, nous avons vu que l'époux ou l'épouse décédé(e) voulait seulement que leur conjoint soit heureux et aimé. Toutefois, le fait que ces esprits veuillent que cela nous arrive ne signifie pas que nous pouvons facilement compartimenter nos sentiments des amours passés et présents. Ceux qui ont connu un mariage long et heureux, puis ont perdu leur conjoint, sont d'excellents candidats à un deuxième mariage réussi. C'est un hommage à leur première relation. Et avoir d'autres relations ne dévalorise pas, ni ne déshonore pour autant notre ancien amour : cela le valide seulement, et crée entre-temps un état de saine acceptation.

Je sais bien que mettre de côté des sentiments de culpabilité est plus facile à dire qu'à faire. J'ai même reçu des lettres de veuves et de veufs qui me demandaient si leur conjoints décédés pouvaient les voir dans leur chambre avec quelqu'un d'autre. Dans mon résumé sur le monde spirituel, j'ai indiqué que les âmes perdent la plus grande partie de leur bagage émotionnel négatif quand elles se séparent de leur corps. Bien que cela soit vrai, nous pouvons cependant garder certains traumas émotionnels dans la vie suivante, cette condition restant en suspens jusqu'à ce que nous retrouvions un nouveau corps. De même, une grande partie de l'énergie négative est expulsée durant les premiers stades de notre retour dans le monde spirituel, en particulier après la déprogrammation pendant l'orientation.

Quand une âme retourne à un état de pure énergie, elle ne ressent plus de haine, de colère, d'envie, de jalousie et d'autres sentiments de même nature. Elle est venue sur terre pour expérimenter ce genre d'émotions et évoluer à partir de là. Mais après le départ, les âmes ressentent-elles pour autant une tristesse due à ce qu'elle ont laissé derrière elles ? Certes, elles conservent une nostalgie des bons moments vécus dans toutes leurs vies passées. Ceci est tempéré par un état d'omniscience bienheureuse et un tel sens du bien-être que les âmes se sentent encore plus vivantes que sur terre. Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé deux sortes d'émotions négatives chez les âmes, et les deux impliquent une forme de tristesse. L'une d'elles est ce que j'appelle la culpabilité karmique de faire des choix médiocres, en particulier quand les autres sont blessés par ces actions ( je traiterai ces aspects plus tard sous la rubrique du karma ). L'autre n'est pas la mélancolie, ni le découragement ou une insatisfaction de la vie mais bien la tristesse venant de l'envie de s'unir à la Source de leur existence. Je pense que toutes les âmes, quel que soit leur niveau d'évolution, ont ce désir de rechercher la perfection pour la même raison. Le facteur motivant pour ces âmes qui viennent sur terre est le développement et l'évolution. Ainsi, la tristesse que je discerne chez les âmes est une absence d'éléments dans leur caractère immortel qu'elles doivent trouver pour compléter leur énergie. C'est le destin d'une âme : rechercher la vérité dans les expériences afin d'acquérir la sagesse. Pour les survivants, il est important de savoir que le désir ne compromet pas l'empathie, la sympathie et la compassion que les âmes ressentent pour ceux qui les pleurent.

Puisque le caractère immortel de l'âme n'est plus encombré par le tempérament individuel et la chimie de son dernier corps, elle est en paix. Les âmes ont bien mieux à faire que d'interférer avec des gens sur terre. Dans de rares cas, certaines âmes sont si perturbées par un acte d'injustice commis contre elles, qu'elles ne quittent pas la terre tant qu'elles n'obtiennent pas une résolution de quelconque. Je parlerai plus de ce phénomène quand je traiterai les fantômes. L'un des grands avantages que les âmes ont sur les vivants est de savoir qu'il est toujours vivant et toute personne significative pour elles leur sera visible.

L'intégrité des âmes est telle, qu'elles veulent toujours que ceux qu'elles aiment aient le choix de poursuivre leur vie comme ils l'entendent. Si vous espérez qu'une âme vienne à vous, elle viendra sûrement, autrement votre solitude sera respectée. En outre, une partie de l'énergie que vous laissez derrière vous dans le monde spirituel est toujours présente pour pour les âmes. Puisqu'elles perdent leurs émotions négatives en entrant dans le monde spirituel, il en découle que leur affects positifs subissent aussi des modifications. Par exemple, elles ressentent un grand amour, mais cet amour n'est pas soumis à la réciprocité car il est donné librement. Les âmes affichent une cohérence unanime, si absolue, qu'elle ne peut être comprise sur terre. C'est l'une des raisons pour laquelle les âmes nous apparaissent en même temps abstraites et compréhensives, ou empathiques.

J'ai entendu parler de cultures qui conseillent aux survivants de laisser partir les morts, et de ne pas essayer de communiquer avec eux, car les âmes ont un travail important à faire. En fait, elles ne veulent pas que vous soyez dépendants d'une communication au détriment d'une prise de décision indépendante. Toutefois, de nombreux survivants ont besoin non seulement de réconfort mais aussi d'une sorte d'approbation pour une nouvelle relation. J'espère que le cas suivant aidera à dissiper l'idée que les défunts nes'intéressent pas à notre futur. Votre vie privée est respectée par l'esprit de votre ancien amour quand vous êtes satisfait. Si une conduite ( des liens affectifs avec une autre personne ) vous laisse indécis, les âmes peuvent faire connaître leur opinion. Grâce à la nature double de l'âme, elles sont capables de réaliser plusieurs tâches en même temps. Cela inclut un moment de calme où elles concentrent l'énergie sur ceux qu'elles ont laissées derrière, afin de nous apporter plus de paix, même quand nous ne les appelons pas à l'aide.

Cas 12 George était venu me voir car il souffrait d'un sentiment de culpabilité par rapport à son nouvel amour. Il était veuf depuis deux ans, après un long mariage heureux avec Frances. George se demandait si elle le regardait d'en haut, mécontente de sa relation grandissante avec Dorothy ( j'ai appris que Dorothy et son mari Franck décédé avaient été leurs proches amis). George sentait que son attirance pourrait être considérée comme un acte de trahison. Je commence la séance au moment où George voit Frances après leur précédente vie ensemble.

Dr N : Maintenant que vous êtes entré dans le cercle de vos âmes sœurs, qui vient en premier vers vous ?

S : ( en s'écriant ) Oh mon dieu, c'est elle, c'est Frances ! Tu m'as tellement manqué chérie. Elle est si belle... Nous étions ensemble... depuis le début.

Dr N : Comprenez-vous que vous ne l'avez jamais véritablement perdue dans votre vie actuelle, et qu'elle vous attendra lorsque votre heure arrivera ?

S : Oui... Je l'ai toujours pensé, mais maintenant je le sais.

George s'effondre, et nous ne pouvons pas poursuivre. Mon patient s'habitue à étreindre à nouveau sa femme et à lui parler à travers son esprit surconscient. Il pense que son guide et le mien ont conspiré pour l'amener ici. Je lui explique que l'information qu'il obtiendra devrait l'aider à continuer sa vie avec Dorothy. Le catalyseur de sa prise de conscience est manifeste quand nous identifions d'autres membres de son groupe.

Dr N : Je voudrais que vous identifiez les personnes qui se tiennent près de Frances.

S : ( devenant de plus en gai ) Oh vraiment... je ne le crois pas... mais, bien sûr... ça a un sens maintenant.

Dr N : Qu'est-ce qui a un sens ?

S : C'est Dorothy et... ( soudain très ému ) et Franck tiennent à côté de Frances en me souriant, vous ne voyez-pas ?

Dr N : Qu'est-ce que je devrais voir ?

S : Ils nous ont... rapprochés, Dorothy et moi.

Dr N : Expliquez-moi pourquoi vous pensez cela.

S : ( impatient ) Ils sont heureux que nous nous soyons trouvés intimement. Dorothy a longtemps eu de la peine à cause de son mari, et nos peines respectives se sont dissipées depuis que nous sommes ensemble.

Dr N : Vous êtes tous les quatre dans le même groupe ?

S : Oui... mais je n'en avais aucune idée.

Dr N : En tant qu'âmes, qu'est-ce qui différencie Dorothy et Frances ?

S : Frances est une âme enseignante très énergique, tandis que Dorothy est plus artistique et créative... gentille. Dorothy est un esprit paisible et s'adapte plus facilement que nous aux conditions existantes.

Dr N : Maintenant que vous avez l'approbation de Frances et de Franck, qu'est-ce que Dorothy a à gagner dans cette vie en s'associant à vous, ou en étant mariée avec vous ?

S : Du bien-être, de la compréhension, de l'amour... Je peux lui apporter plus de protection parce que je suis axé sur un but. Je remets en cause des choses que Dorothy considère comme établies. Elle accepte. Nous nous équilibrons bien.

Dr N : Est-ce que Dorothy est votre première âme sœur ?

S : ( avec empathie ) Non, c'est Frances. D'habitude Dorothy s'accorde avec Franck dans la vie, mais nous sommes tous très proches.

Dr N : Avez-vous déjà travaillé avec Dorothy dans d'autres vies ?

S : Oui, mais dans d'autres situations. Elle a souvent le rôle de sœur, de nièce ou d'une amie proche.

Dr N : Pourquoi vous associez-vous habituellement avec Frances comme partenaire amoureux ou époux ?

S : Frances et moi sommes ensemble depuis le début. Nous sommes très proches, parce que nous avons lutté ensemble, aidant l'autre... elle a (SUITE DANS LE LIVRE)

Source : http://www.lejardindeslivres.fr/journees.htm


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